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General Electric veut biffer 450 emplois supplémentaires en Argovie

Le site de General Electric à Birr (AG). [Keystone - Walter Bieri]
En Argovie, General Electric veut biffer 450 postes de plus / Le Journal horaire / 33 sec. / le 17 juin 2019
Le géant industriel américain General Electric souhaite supprimer 450 postes en plus sur ses sites de Birr et Baden en Argovie en raison de difficultés de sa filiale GE Power. L'exécutif cantonal demande des mesures.

Il y a tout juste un an, le groupe annonçait déjà vouloir supprimer 1200 postes sur les 4500 qu'il recensait en 2017 au sein de GE Power, sa branche de production électrique en Suisse. Celle-ci fait face à une demande en baisse sur le marché de la production d'électricité à partir de combustibles fossiles, affectant l'activité des centrales à gaz.

>> Lire aussi : La filiale de General Electric en Suisse supprime finalement 1200 postes

Sur les 450 emplois susceptibles d'être touchés, "plus de 10% sont actuellement vacants en raison de fluctuations naturelles", a indiqué lundi General Electric. "Cette réorganisation s'inscrit dans l'objectif de l'entreprise d'améliorer la performance opérationnelle et financière de l'entreprise, de simplifier l'organisation et de restaurer une compétitivité durable".

Plan social et sites maintenus

L'exercice 2018 de GE Power a été financièrement difficile, enregistrant une perte d'exploitation de presque un milliard de francs et un flux de trésorerie négatif de 2,6 milliards. Les sites de Birr et Baden, situés à 11 km de distance, seront néanmoins maintenus.

Le communiqué rappelle que GE s'est déjà engagé dans des "efforts de réduction de coûts l'an dernier", lui permettant de réaliser des économies structurelles de 900 millions de dollars. "General Electric est conscient de la situation très difficile pour ses employés". L'entreprise s'engage à poursuivre le plan social global existant.

Déception de l'exécutif argovien

Le Conseil d'Etat a fait part de sa déception à l'annonce de cette "perte massive d'emplois". Cette nouvelle restructuration "contredit" les déclarations faites par le passé par General Electric, souligne Urs Hoffman, président de l'exécutif et chef du département de l'économie.

L'exécutif attend de l'entreprise qu'elle cherche des solutions pour réduire le plus possible le nombre d'emplois supprimés. L'objectif des consultations avec les partenaires sociaux doit être de trouver un nouvel emploi pour un maximum de personnes touchées.

Le syndicat Syna demande que la multinationale renonce à son nouveau plan de restructuration. Comme ses prédécesseurs, son PDG Larry Culp ne se préoccupe que des dividendes et des actionnaires. Il ne développe pas de stratégie durable pour l'entreprise, a indiqué Syna lundi dans un communiqué.

ats/ani

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