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Le commerce extérieur plonge au 1er semestre

Le secteur horloger a été particulièrement touché avec une baisse de 26%.
Le secteur horloger a été particulièrement touché avec une baisse de 26%.
Le commerce extérieur de la Suisse s'est fortement dégradé au premier semestre, le pire depuis 2006. Tant les exportations que les importations ont plongé de près de 16%, alors que les échanges avec l'Union européenne se sont effondrés dans les deux sens.

Sur la période sous revue, les exportations nominales se sont
contractées de 15,6% à 88,91 milliards de francs, a annoncé mardi
l'Administration fédérale des douanes (AFD) .



En termes réels, soit compte tenu de l'inflation, elles ont
dégringolé de 17,4%. La crise a ainsi ruiné trois années de
croissance.

Un tableau bien sombre

Les livraisons à l'étranger sont ainsi retombées en-dessous de
leur niveau du 2e semestre 2006. En matière d'envois vers
l'étranger, le tableau s'est encore noirci entre le 1er et le 2e
trimestre 2009, note l'AFD. Le renchérissement s'est lui fixé à
2,2%. Sans tenir compte du secteur pharmaceutique, les prix ont
baissé de 1,6%.



Les importations ont pour leur part chuté de 16,2% à 79,91
milliards de francs. En termes réels, le fléchissement s'est fixé à
10%. Là aussi, la situation s'est dégradée entre le premier et le
deuxième trimestre, la baisse ayant doublé d'intensité. La balance
commerciale a quant à elle bouclé sur un excédent de 8,999
milliards, en repli de 10% sur un an.

Tous les secteurs touchés

Toutes les branches exportatrices ont "mordu la poussière" au
cours du 1er semestre, à des degrés toutefois très variables. La
métallurgie a été la plus touchée avec un recul de presque 40% sur
un an.



Les industries textile, horlogère (lire
ci-contre)
, des matières plastiques ainsi que des machines
et de l'électronique ont accusé un repli d'un quart. Les industries
du papier et des arts graphiques ainsi que de l'habillement ont
baissé de respectivement un cinquième et un huitième.



La chimie a lâché 6% contre 5% pour les instruments de précision.
L'industrie des denrées alimentaires, boissons et tabac a flirté
avec son niveau de l'an dernier (-0,5%).



ats/ap/sbo

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Les temps sont durs pour l'horlogerie suisse

Les exportations horlogères ont chuté de plus d'un quart (-26,4%) au premier semestre 2009 pour tomber à 6,1 milliards de francs.

Sur le seul mois de juin, elles ont plongé de 31,9% à 1,1 milliard, a indiqué mardi la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).

Les deux principaux marchés, soit Hong Kong et les Etats-Unis, ont même connu des contractions supérieures à la moyenne sur six mois. Le premier a subi une dégringolade de 35,9% à 161,1 millions de francs, alors que le second dévissait de 49,2% à 109,1 millions.

Il apparaît que seuls trois des 30 premiers marchés ont réalisé une croissance (Corée du Sud, Australie et Portugal). Parmi les principaux, seules la France (-16,7% à 91,1 millions de francs) et l'Italie (-13,9% à 83,9 millions), respectivement troisième et quatrième débouchés, affichent une résistance toute relative.

La Chine, dont l'économie ne se trouve pourtant pas en récession, ne parvient plus à redonner des couleurs au tableau d'ensemble. Elle accuse une contraction de près d'un tiers par rapport aux six premiers mois de l'an passé à 48,1 millions de francs, même si sur deux ans, elle présente encore une hausse de 35,9%.

Les marchés du Golfe persique sont de même en diminution marquée, à l'exception d'Oman où les livraisons ont augmenté de 56,9% à 27,4 millions de francs entre janvier et juin. Les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite subissent par exemple des baisses respectives de 34% et de 28,9%, lit-on dans les tableaux de la FH.

En extrapolant les chiffres semestriels, les exportations horlogères pourraient se situer aux alentours de 12 milliards de francs sur l'entier de l'année, bien loin du niveau record encore affiché en 2008, avec une valeur de 17 milliards, en dépit d'un dernier trimestre déjà affecté par la crise économique.

Les montres en plastique épargnées

En considérant les montres, celles en or ont essuyé un recul supérieur à la moyenne en volume (-37,5% à 29'600) et en valeur (-35% à 327,3 millions de francs).

Les garde-temps en acier présentent des diminutions respectives de 23,2% à 962'800 pièces et de 29,7% à 414,7 millions de francs, précise la FH.

La catégorie autres matières, qui comprend les montres en plastique (par exemple la fameuse Swatch), affiche une hausse de 2% en volume (à 559'000 unités) et de 2,5% en valeur (à 29,1 millions de francs).

L'analyse par prix montre que le segment entre 300 et 500 francs a renoué avec la croissance, après des mois de baisse «modérée».