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ABB: un bon 3e trimestre et des inquiétudes

ABB est le groupe qui emploie Max Göldi, gérant de la filiale libyenne retenu à Tripoli.
Le groupe technologique helvetico-suédois a dégagé un bénéfice en hausse de 380 millions.
ABB a engrangé un bénéfice de plus d'un milliard de dollars au cours du troisième trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a quant à lui reculé de 10%. Le groupe technologique helvético-suédois s'inquiète par ailleurs pour le sort de son collaborateur retenu en Libye.

Le bénéfice du groupe actif dans les technologies de l'énergie
et de l'automation a atteint 1,034 milliard de dollars, en hausse
de 12% par rapport à la même période de l'an dernier. Ce résultat a
été possible grâce à la dissolution de provisions, à hauteur de 380
millions de dollars.

Un peu moins d'argent brassé

Le chiffre d'affaires a par contre reculé de 10% à 7,919
milliards de dollars. En monnaies locales, la baisse est de 5%. Les
commandes ont chuté de 21%, ou de 15% en monnaies locales.



Patron d'ABB, Joe Hogan a souligné lors d'une conférence de presse
téléphonique que la structure des coûts allait encore être adaptée
à la demande du marché. Il table sur des économies à hauteur de 1,3
milliard de dollars sur l'ensemble de l'année.

Craintes pour le sort du "second" otage

ABB a répété son inquiétude quant au sort réservé à l'un de ses
employés, Max Göldi, l'un des deux otages en Libye. "Nous n'avons
plus entendu parler de lui depuis des semaines", a relevé Joe
Hogan.



Ce dernier n'a pas voulu s'exprimer quant au versement d'une
éventuelle rançon: de telles choses ne doivent pas être discutées
publiquement. Selon une information publiée vendredi dernier dans
"La Liberté", Hannibal Kadhafi, l'un des fils du dirigeant libyen,
exigerait 25 millions de dollars par tête pour la libération des
deux otages suisses.



Joe Hogan souligne qu'ABB entreprend tout, en collaboration avec
le gouvernement suisse, pour que Max Göldi puisse revenir en Suisse
le plus vite possible. Depuis leur arrestation le 18 septembre
dernier, on ignore où se trouvent le collaborateur d'ABB et Rachid
Hamdani, un autre Suisse présent en Libye pour son travail. Ils
n'ont pas pu quitter le pays depuis plus de 15 mois.

Une diplomatie toujours impuissante

Leur interpellation, en raison d'un prétendu séjour illégal sur
le territoire, remonte au 19 juillet 2008. Il s'agit apparemment
plutôt d'une mesure de rétorsion suite à l'arrestation temporaire
d'Hannibal Kadhafi et de son épouse à Genève.



Les efforts entrepris jusqu'ici par la Suisse pour normaliser les
relations avec la Libye, dont un voyage du président de la
Confédération Hans-Rudolf Merz en Libye et une rencontre avec le
colonel Kadhafi à New York, sont jusqu'ici restés vains.



agences/jeh

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Les investisseurs restent sceptiques

Malgré un bénéfice net en hausse au 3e trimestre 2009 pour ABB, les investisseurs ont sanctionné la performance du groupe électrotechnique.

Jeudi à l'ouverture de la Bourse suisse, l'action ABB chutait de 5,97% par rapport à la clôture de la veille à 19,22 francs.

Dans le même temps, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) se repliait de 0,69%.

Entrées de commandes exceptées, les chiffres trimestriels dévoilés jeudi par ABB, dont un bénéfice net en hausse de 12% en un an à 1,034 milliard de dollars (1,05 milliard de francs) et des ventes en repli de 10% à 7,91 milliards de dollars, ont dépassé les attentes des analystes.

Selon le consensus de l'agence financière AWP, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires trimestriel de 7,38 milliards de dollars et un bénéfice net de 999 millions de dollars.

Ils escomptaient en revanche des entrées d'ordres à hauteur de 7,294 milliards de dollars, alors que celles-ci se sont inscrites à 7,06 milliards de dollars, en repli de 21%.