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Bilan positif pour la première année de la préférence indigène

La préférence indigène sera activée dès le 1er juillet. [Keystone - Lukas Lehmann]
Pour le SECO, le bilan est positif après la première année de préférence indigène / La Matinale / 2 min. / le 1 juillet 2019
Le bilan est globalement positif pour le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) un an après l’entrée en vigueur de la "préférence indigène light". Le dispositif visait à favoriser la main d'oeuvre suisse et devait répondre à l’initiative contre l’immigration de masse acceptée en 2014.

Comme l’a expliqué le SECO à la RTS, les entreprises ont bien joué le jeu et les demandeurs d’emploi profitent de cette nouvelle mesure, même si ses effets ne sont pas encore quantifiables. Une évaluation définitive sera établie au cours de l’automne.

Malgré les craintes que les entreprises avaient exprimées il y a un an, elles ont réalisé que l’alternative aurait été pire selon le SECO. L'obligation d'annoncer un poste vacant représente une charge administrative supplémentaire, mais elle aurait été beaucoup plus lourde si on avait introduit des contingents. Aujourd'hui, les processus fonctionnent et les entreprises annoncent même plus de postes vacants qu'initialement estimé.

"C'est à peu près le double de ce qu'on attendait. Il y a aussi beaucoup de postes vacants annoncés qui ne sont pas soumis à l'obligation d'annonce. C'est pour nous un effet très positif", explique Boris Zürcher, chef de la direction du travail au SECO.

Etude scientifique

L'un des objectifs du dispositif était de favoriser la main d'oeuvre indigène. Il est trop tôt pour pouvoir dire si l’engagement de travailleurs étrangers a été freiné. Le SECO va lancer une étude scientifique à ce sujet. Mais Boris Zürcher relève que le comportement des entreprises a changé.

"Il y a eu une prise de conscience du côté des entreprises. Je crois que cela a aussi permis qu'un nombre assez considérable de demandeurs d'emploi en Suisse puissent profiter de ces nouvelles mesures", déclare-t-il.

Reste qu'il y a encore des choses à améliorer, comme par exemple la nomenclature des professions. Destinée à l’origine à une utilisation scientifique, elle n’était pas adaptée pour un tel cadre. Le SECO est en train de l'affiner et devait proposer un outil plus performant dès le 1er janvier, date de la deuxième étape du mécanisme. L'obligation d’annonce concernera alors toutes les professions dont le taux de chômage est égal ou supérieur à 5%, et non plus 8% comme c’est le cas depuis un an.

Gaël Klein

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