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Les PIB allemand et français ont augmenté de 0,3%

Le secteur du bâtiment a tiré la croissance allemande vers le haut.
Le secteur du bâtiment a tiré la croissance allemande vers le haut.
La France et l'Allemagne ont annoncé jeudi une hausse de 0,3% de leur produit intérieur brut (PIB) respectif. Une reprise «surprise» qui vient contredire les prévisions des analystes mais qui reste fragile: la «sortie de crise» sera lente et le marché de l'emploi va continuer à souffrir dans les deux pays.

L'économie française est «sortie du rouge» avec une croissance
de son PIB de 0,3% au deuxième trimestre, contrairement à toutes
les prévisions. Ces chiffres ont été annoncés jeudi par la ministre
de l'Economie Christine Lagarde sur la radio RTL et ont été
confirmés quelques minutes plus tard par l'Institut national de la
statistique ( Insee ).

«Après quatre trimestres de croissance négative, la France sort
enfin du rouge», a déclaré la ministre de l'Economie Christine
Lagarde sur la radio RTL. Ce chiffre constitue une énorme surprise
car l'Insee tablait jusqu'à présent sur un recul de 0,6% du Produit
intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre.



L'annonce d'une croissance française positive au 2eme trimestre
s'ajoute à d'autres signaux encourageants perçus ces dernières
semaines, comme la hausse de la production industrielle et la
remontée du moral des entrepreneurs.

Reprise identique en Allemagne

Au même moment, en Allemagne, l'Office fédéral des statistiques
a annoncé un retour inattendu à la croissance avec une progression
identique de 0,3% du PIB de la première économie européenne.



L'Allemagne n'avait plus enregistré un taux de croissance positif
depuis le premier trimestre 2008, a précisé l'Office dans un
communiqué.



Une croissance qui dépasse les attentes: les analystes prévoyaient
une baisse de 0,2% du PIB au deuxième trimestre. Selon l'Office, la
bonne performance du printemps s'explique par «des impulsions
positives venant des dépenses privées et publiques ainsi que du
bâtiment», sur fond de plans de relance.

Hausse du chômage

Mais le pays est loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant-crise:
par rapport au deuxième trimestre 2008, le PIB allemand du
printemps affiche une baisse de 7,1%. Pour l'instant, le
gouvernement allemand table toujours officiellement sur une
récession historique de plus de 6% sur l'ensemble de l'année, mais
les spéculations vont déjà bon train sur un possible abandon de
cette prévision.



«Il semble déjà que nous aurons une plus forte croissance au
troisième trimestre, qui ne sera plus de 0,2 ou 0,3%, mais de 0,8%,
et aussi une croissance convenable au quatrième trimestre», a
déclaré Jörg Krämer, chef économiste de la banque Commerzbank,
jeudi à la chaîne télévisée n-tv.



Les annonces française et allemande devraient accréditer l'idée
d'une «sortie de crise» des grandes économies développées, thème
qui a pris de l'ampleur récemment.



Les économistes, aussi bien en France qu'en Allemagne, restent
toutefois prudents pour les trimestres à venir. Ils considèrent que
la hausse du chômage, qui devrait se poursuivre malgré la reprise,
va peser sur l'activité.



agences/ls

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Croissance en berne dans la zone euro

Contrairement à la France et à l'Allemagne, les autres pays occidentaux ont subi des baisses importantes de leur PIB au deuxième trimestre, notamment aux Etats-Unis où il a reculé de 0,3%.

Dans la zone euro, l'économie s'est contractée pour le cinquième trimestre consécutif de 0,1%, selon une première estimation de l'Office européen des statistiques Eurostat.

Le PIB a encore reculé au deuxième trimestre de 0,9% aux Pays-Bas, de 0,5% en Italie, de 0,4% en Belgique et en Autriche.

Hors zone euro, la Grande-Bretagne a accusé une baisse de 0,8%, l'Estonie de 3,7%, la Roumanie de 1,2%, la Hongrie de 2,1%.

Les performances de l'ensemble de l'UE sont plus mauvaises que celles de la zone euro, avec une contraction économique de 0,3%, selon Eurostat.

En outre, le PIB européen reste encore bien en dessous de ses niveaux de l'année dernière à même époque, avec des diminutions de 4,6% pour la zone euro et de 4,8% pour l'ensemble de l'UE.