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Le dynamisme de la pharma dope les exportations suisses

Le site de production de Novartis à Stein, le 3 septembre 2018. [Keystone - Georgios Kefalas]
Le site de production de Novartis à Stein, le 3 septembre 2018. - [Keystone - Georgios Kefalas]
De plus en plus demandés à l'étranger, les produits chimiques et pharmaceutiques helvétiques représentent la moitié des exportations suisses. La santé de cette industrie est dûe à sa capacité d'innovation.

L'évolution favorable du commerce extérieur de la Suisse s'est poursuivie au 2e trimestre, selon les résultats publiés jeudi par l'Administration fédérale des douanes (AFD). Les exportations ont progressé de 1,4%, atteignant un niveau inédit de 58,25 milliards de francs. Et cette croissance, entre avril et fin juin, a essentiellement reposé sur la principale branche exportatrice helvétique, celle des produits chimiques et pharmaceutiques.

Novartis porté par des traitements comme le Cosentyx

Illustration de cette vitalité, Novartis a publié jeudi de solides résultats pour le premier semestre, notamment grâce à ses traitements innovants. Il a par exemple engrangé plus d'1,5 milliard de francs en six mois avec le Cosentyx, médicament pour lutter contre le psoriasis (presque 30% de plus qu'au 1er semestre 2018.)

Novartis a d'autres spécialités qui lui promettent de belles années à venir, mais il n'est pas seul. L’industrie pharmaceutique dans son ensemble se transforme, mettant l’accent sur l’innovation. Au début des années 2000, les sociétés produisaient beaucoup de médicaments qui ressemblaient aux autres, des "meetoo" comme on les appelle dans le jargon.

>> Ecouter l'interview d'Agathe Bouché, analyste financière chez Bordier, dans La Matinale :

L’industrie pharmaceutique dans son ensemble se transforme. [Fotolia - ursule]Fotolia - ursule
Pour Agathe Bouché, analyste financière chez Bordier, l'ensemble du secteur pharma connaît un nouveau dynamisme / La Matinale / 1 min. / le 19 juillet 2019

De nouvelles thérapies profitables

Mais depuis quelques années, l’innovation est plus dynamique. Dopées par des rachats de start-ups, les entreprises pharmaceutiques se lancent dans des thérapies inédites (thérapie génique, cellulaire, immunologie...) qui ne ressemblent plus aux pilules vendues en masse dans les pharmacies. Ce sont des traitements plus ciblés, mieux adaptés aux patients et qui rapportent plus.

Sandrine Hochstrasser/oang avec ats

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Réduire la durée de la recherche

Il faut compter, aujourd'hui encore, entre dix et quinze ans avant qu'un médicament n'arrive sur le marché. Car il s'agit de prouver qu'il est plus efficace et/ou qu'il comporte moins d'effets secondaires que tous ceux qui existent déjà sur le marché, avec parfois des dizaines de milliers de patients à évaluer.

La technologie a pourtant fortement évolué avec la digitalisation et bouscule les processus de recherche et développement actuels. L'objectif est de passer sous la barre des dix ans, un enjeu qui représente des investissements de plusieurs centaines de millions de francs.

>> Ecouter le sujet de Dominique Choffat dans La Matinale: