«Les représentants du personnel ont été invités à débuter la
procédure de consultation et à examiner les mesures prévues,
conformément à la loi et à la convention collective de la branche»,
écrit le groupe dans un communiqué.
Ces consultations devraient être terminées début décembre, a
précisé son directeur général, Jean-Pascal Bobst. «Nous ferons tout
pour trouver le meilleur compromis, dans le respect des valeurs de
l'entreprise», a-t-il ajouté.
La mesure ne concerne que les deux sites vaudois. Le groupe
emploie quelque 5500 personnes dans le monde.
De lourdes pertes
Touché de plein fouet par la crise qui sévit dans l'industrie
des machines, le groupe a annoncé en septembre une chute de son
chiffre d'affaires au premier semestre 2009 de près de 40% à 465,6
millions de francs et une perte opérationnelle d'environ 80
millions. Il avait alors indiqué vouloir se restructurer pour
économiser 100 millions de francs à partir de 2011.
Dès la fin de l'été 2008, Bobst a entrepris de résister à la
dégradation de ses affaires en prenant diverses mesures, passant
notamment par une réduction drastique de ses coûts et la
suppression des intérimaires.
Début 2009, le groupe a introduit des mesures de chômage partiel
et fermé son usine FAG à Avenches. En été, Bobst a en outre fermé
ses usines de Prilly et de Mex pendant trois semaines, diminué le
temps de travail et prêté environ 40 employés à des entreprises de
la région. Ces solutions temporaires n'ont cependant pas
suffi.
«Aucune amélioration significative n'étant attendue avant le
second semestre 2010, Bobst doit impérativement continuer à réduire
ses coûts pour revenir à l'équilibre financier», écrit le groupe,
qui donnera une conférence pour les analystes et les médias à
Zurich le 9 décembre.
Du côté des syndicats, Employés Suisse se dit d'autant plus
inquiet de cette décision que l'entreprise «est un modèle de
partenariat social et que, depuis plus d'une année, toutes sortes
de mesures ont été prises, avec la collaboration fructueuse de ses
employés».
ats/sbo