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Google pourrait faire payer les journaux en ligne

C'est la partie "actualités" de Google qui pose problème.
Le site Google News est dans le collimateur des éditeurs de journaux.
Le géant de la recherche sur internet Google met au point un système de paiement en ligne qui permettra aux journaux de faire payer leurs lecteurs pour accéder aux articles en ligne, affirme mercredi le centre de réflexion sur les médias de l'Université Harvard.

Selon le Nieman Journalism Lab, basé sur le campus de Harvard
(Massachusetts, nord-est des Etats-Unis), Google aurait déjà soumis
son projet à la Newspaper Association of America (NAA, Association
des journaux américains) après que celle-ci se soit enquise de la
faisabilité d'un tel système de paiement auprès de plusieurs
sociétés spécialisées en la matière.

Liens tangibles entre Google et les éditeurs

Mais dans le même temps, le Nieman Journalism Lab fait part sur
son site internet de sa "surprise"
à l'idée que Google souhaite proposer ses services aux médias, vu
la "relation fragile qu'entretient la presse avec Google".



Nombre de journaux tirent en effet à boulets rouges sur Google News , le site de
compilation d'informations de Google qui redirige les lecteurs vers
les contenus en ligne des journaux, sans qu'ils aient à débourser
un centime.



Google estime, au contraire, rendre service gratuitement aux
journaux en renvoyant ses utilisateurs vers les sites internet des
publications.

"Un revenu non négligeable"

De leur côté, les quotidiens et magazines américains
réfléchissent encore aux moyens d'enrayer la chute vertigineuse de
leurs revenus publicitaires. Le mois dernier, le Los Angeles Times
avait rapporté que News Corp., le groupe de Rupert Murdoch, s'était
entretenu avec les sociétés éditrices de grands quotidiens dont
celle du New York Times de la possibilité de créer un consortium
qui ferait payer l'accès à leurs contenus sur internet.



Dans l'exposé de son projet soumis à la NAA, et dont le Nieman
Journalism Lab a obtenu copie, Google estime que "la publicité
restera probablement la plus importante source de revenus des
entreprises de presse", mais que faire payer les utilisateurs peut
"apporter un revenu supplémentaire non négligeable".



afp/sbo

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Accord similaire avec les éditeurs de livres

Lundi, Google a déjà fait une concession aux auteurs et éditeurs européens dans son projet de rendre accessible sur internet des millions de livres plus disponibles en librairie.

Le moteur de recherche ne diffusera que les livres qui ont reçu l'autorisation expresse des ayants droits.

Google souhaite vaincre l'opposition des Européens à son projet de donner une seconde vie à des millions d'ouvrages encore sous "copyright" mais qui ne sont plus disponibles dans le commerce, soit selon Google, environ 70% des livres publiés dans le monde.

Les livres publiés et toujours commercialisés en Europe ne pourront être vendus aux Etats-Unis sous leur forme électronique qu'avec l'autorisation des ayant droits, indique Google lundi.

Et de préciser qu'il a adressé ce week-end une lettre en ce sens à plusieurs associations nationales d'éditeurs en Europe.

L'accord prévoit le versement par Google de 125 millions de dollars (132,5 millions de francs) de droits d'auteurs.