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L'ancien patron d'Audi sera jugé pour "fraude" dans le cadre du Dieselgate

Les suites du scandale du Dieselgate. L'ancien patron d'Audi devrai répondre de fraude.
Les suites du scandale du Dieselgate. L'ancien patron d'Audi devrai répondre de fraude. / 19h30 / 1 min. / le 31 juillet 2019
L'ancien patron et trois cadres d'Audi ont été renvoyés devant la justice allemande pour "fraude" dans le scandale des moteurs diesel truqués, ouvrant la voie au premier procès pénal de cette affaire en Allemagne, a annoncé le parquet de Munich.

Rupert Stadler, qui a dirigé Audi pendant onze ans, avait été en juin 2018 le premier dirigeant du secteur automobile placé en détention provisoire dans cette enquête tentaculaire engagée à l'automne 2015, avant d'être remis en liberté en octobre dernier.

Il devra répondre de "fraude", "émission de faux certificats" et "publicité mensongère" devant le tribunal correctionnel de Munich, face à des magistrats spécialisés dans les infractions économiques, a précisé le parquet, sans qu'une date d'audience ne soit encore fixée.

430'000 véhicules

La justice allemande lui reproche d'avoir continué à écouler quelque 434'000 voitures diesel de marques Audi et VW équipées de logiciels truquant leurs émissions de dioxyde d'azote, alors qu'il avait déjà connaissance de cette manipulation destinée à déjouer les tests antipollution.

Entré chez Audi en 1990 et PDG depuis 2007, Rupert Stadler avait été relevé de ses fonctions en juin 2018 pour être remplacé par le Néerlandais Bram Schot, un transfuge du rival Daimler arrivé chez VW en 2011.

ats/jfe

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40 fois les normes autorisées

Le dieselgate, scandale à tiroirs dans lequel les constructeurs allemands n'en finissent plus de s'embourber, avait éclaté en septembre 2015 chez Volkswagen, maison mère d'Audi et de Porsche.

L'agence américaine de l'environnement avait accusé le premier constructeur mondial d'avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d'un logiciel dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

Déjà 30 milliards d'amende

Le scandale a coûté jusqu'à présent à VW plus de 30 milliards de francs suisses en rappels de véhicules et procédures judiciaires, la plus grande part versée aux Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, Volkswagen, qui a accepté de payer plus de 22 milliards de dollars pour contenter autorités, clients et concessionnaires, n'encourt plus de poursuites judiciaires même si les employés du groupe à titre individuel restent menacés. Des enquêtes et des plaintes visent également le groupe VW en France, Italie, Royaume-Uni et Pologne.