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Le PIB britannique en recul au 2e trimestre, à quelques mois du Brexit

Les soldes de juillet ont été les pires depuis 20 ans en Grande-Bretagne. [EPA/Keystone - Andy Rain]
Le PIB britannique en recul au 2e trimestre, à quelques mois du Brexit / Le Journal horaire / 1 min. / le 10 août 2019
Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a reculé de 0,2% au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels publiés vendredi. Ce repli est attribué notamment à la prochaine sortie de l'Union européenne.

L'Office des statistiques nationales (ONS) a souligné que le PIB du pays n'avait plus diminué depuis le quatrième trimestre 2012. Mais les entreprises britanniques ont dû constituer en début d'année des stocks en prévision du Brexit, prévu initialement le 29 mars.

Comme ce départ a été repoussé, les sociétés ont écoulé ces stocks supplémentaires au printemps et ont parallèlement diminué leurs investissements, relève l'office.

Le spectre d'une récession à l'automne

Les économistes s'attendaient plutôt à une stagnation du Produit intérieur brut (PIB) entre avril et juin, alors qu'il avait encore progressé de 0,5% au premier trimestre. En rythme annuel, la croissance de l'économie britannique a nettement ralenti au deuxième trimestre, à 1,2% contre 1,8% sur les trois premiers mois de l'année, son rythme le plus faible depuis début 2018.

Malgré cette baisse du PIB au deuxième trimestre, le Royaume-Uni n'est toutefois pas en récession car il faudrait pour cela deux trimestres consécutifs de repli. Les données sur le troisième trimestre seront donc particulièrement scrutées lors de leur publication cet automne.

Avertissement de la Banque d'Angleterre

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) a alerté jeudi sur les conséquences d'un Brexit sans accord et abaissé les prévisions de croissance pour 2019 et 2020, prenant acte d'une incertitude pesante dans un contexte économique mondial dégradé.

Toutes les mesures prévues en cas de sortie brutale du Royaume-Uni de l'Union européenne "ne peuvent pas éliminer les ajustements économiques fondamentaux" qu'engendreraient un tel scénario, a prévenu Mark Carney lors d'une conférence de presse qui a suivi la décision de l'institution de maintenir son taux directeur à 0,75%. "Quelle que soit l'issue que le pays choisira, il est toujours préférable d'avoir une transition", a-t-il souligné.

L'incertitude pèse sur les entreprises

Selon une enquête de la BoE, davantage d'entreprises considèrent que l'incertitude du Brexit, prévu désormais le 31 octobre après avoir été reporté à deux reprises, va se poursuivre pendant plusieurs années. Environ 30% des sociétés interrogées jugent même que l'incertitude va s'étendre au-delà de 2020, ce qui risque de peser sur l'investissement dans le pays.

La peur grandissante d'un "no deal" s'est déjà répercutée sur la livre sterling, qui est tombée jeudi à un niveau sans précédent depuis 2017 face au dollar.

Agences/oang

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Boris Johnson veut attirer les "cerveaux"

Le nouveau Premier ministre britannique a annoncé jeudi un projet de délivrance de visas accélérée pour attirer les "meilleurs cerveaux" et permettre au Royaume-Uni de "continuer d'être une superpuissance scientifique" après le Brexit.

Programmé pour le 31 octobre, le Brexit inquiète les chercheurs travaillant au Royaume-Uni, qui s'interrogent notamment sur la poursuite de travaux financés par l'Union européenne.

Selon le projet dévoilé Boris Johnson, et qu'il souhaite lancer dès cette année, plusieurs pistes vont être étudiées pour faciliter la délivrance de visas aux "meilleurs scientifiques du monde".

Le dispositif pourrait ainsi prévoir des critères conférant quasi-automatiquement un visa, ou mettre fin au plafond pour la délivrance de visas pour les "talents exceptionnels" (2000 places actuellement), ont indiqué ses services dans un communiqué.