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Le chômage a poursuivi sa hausse en septembre

L'assurance chômage verra sa dette augmenter, selon le SECO.
La Suisse compte à présent quasiment 155'000 chômeurs.
Le marché du travail continue lentement mais sûrement à se dégrader en Suisse. Le taux de chômage est passé de 3,8% en août à 3,9% en septembre, un niveau qui n'avait plus été atteint depuis janvier 2006.

Fin septembre, 154'409 personnes étaient inscrites au chômage,
soit 3578 de plus que le mois précédent, a indiqué mercredi le
Secrétariat d'Etat à l'économie
(SECO). Il faut remonter trois ans et demi en arrière pour trouver
un volume plus élevé. Et la hausse est particulièrement
spectaculaire par rapport à la même période de l'an passé: le pays
compte la moitié plus de chômeurs.



Les jeunes de 15 à 24 ans frôlent les 30'000 et représentent un
cinquième du total, soit à peu près la même proportion que la
catégorie des 50 ans et plus. Parmi les principaux secteurs, c'est
l'horlogerie qui a le plus souffert en l'espace d'un an avec un
volume de chômeurs plus que triplé. De moins de 800, leur nombre a
passé à près de 2800.



D'août à septembre, l'hôtellerie-restauration a payé le plus lourd
tribut (+860). Suivent les activités spécialisées, scientifiques et
techniques (+347), la santé et le social (+322), le commerce et la
réparation d'automobiles (+224), les finances et assurances
(+169).

Baisse à Neuchâtel

Par rapport au reste de la Suisse, le Tessin et le Valais ont
connu les plus fortes hausses du chômage d'un mois à l'autre. Les
taux y ont grimpé de 0,2 point, à respectivement 4,8% et 3,8%.
Ailleurs en Suisse romande, le chômage a progressé de 0,1 point:
Genève caracole toujours en tête de la statistique helvétique (7%),
Vaud (5,4%) dépasse aussi la moyenne alors que Fribourg (3,5%) est
en dessous. Quant au canton de Berne, il atteint 2,8% via une
hausse de même ampleur.



Quatre cantons ont connu une embellie, dont un seul du côté
romand: Neuchâtel, avec un taux en baisse de 0,1 point à 6,4%. Les
autres améliorations concernent Glaris, Schwyz et Appenzell
Rhodes-Extérieures. Le Jura affiche un taux stable à 5,7%.



A noter que l'utilisation du chômage partiel a diminué cet été. En
juillet, les réductions de l'horaire de travail ont touché environ
41'000 personnes, soit 30% de moins que le mois d'avant. Le nombre
d'heures perdues a diminué dans des proportions similaires, et 2734
entreprises ont eu recours à de telles mesures, soit 637 de
moins.



ats/bri

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Le PS veut de nouvelles mesures

Vu la crise et le nombre croissant de sans-emploi, la durée des indemnités chômage doit être prolongée temporairement à 520 jours, selon le PS.

Le parti plaide par ailleurs pour que l'entier des salaires supérieurs à 126'000 francs soit soumis à cotisation.

C'est le bond de 40% par rapport à l'an dernier à la même période qui doit interpeller, a insisté le président du Parti socialiste, Christian Levrat, mercredi devant les médias.

Et de critiquer «la passivité» des services de la ministre de l'économie Doris Leuthard et les trois programmes conjoncturels adoptés ces derniers mois, qualifiés d'»alibis». «A situation extraordinaire, mesures extraordinaires.»

Dans cet esprit, les socialistes estiment totalement inopportun de limiter ou abaisser le nombre des indemnités chômage comme prévu dans la révision de la loi en discussion au Parlement.

Tous les sans-emplois, quel que soit leur âge, devraient au contraire bénéficier d'une prolongation des indemnités à 520 jours. Cette mesure serait limitée dans le temps, en fonction de la santé de l'économie. Elle doit être financée par les caisses de la Confédération, ceci pour éviter de plomber encore l'assurance chômage.

Le PS exige aussi que les hauts revenus cotisent sur la totalité de leur salaire. Il demande l'introduction d'un pour cent de solidarité.

Le parti soutient le relèvement du taux de cotisation de 2,0 à 2,3%, voire à 2,5% provisoirement pour éponger les dettes accumulées. Un programme de formation ou de perfectionnement doit aussi être proposé à tous les jeunes jusqu'à 30 ans en recherche d'emploi, ainsi qu'aux chômeurs plus âgés.