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La croissance sera légère en Suisse en 2010

Le PIB de la Suisse a connu quatre trimestres de recul avant cette reprise.
Le PIB de la Suisse se renforcera, mais l'emploi restera à la peine.
L'économie suisse va lentement commencer à remonter la pente l'année prochaine. Les économistes du Credit Suisse s'attendent à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,6%. La situation restera cependant difficile sur le marché du travail.

La récession mondiale amorce sa décrue, les marchés financiers
sont en voie de guérison et les programmes de relance économique
raniment la demande, a expliqué Martin Neff, chef économiste du
Credit Suisse , mardi devant la
presse à Zurich. Les Etats-Unis et la zone euro connaîtront une
croissance positive l'an prochain, ce qui éclaircit les
perspectives de l'économie helvétique.



Comme il l'avait déjà prévu en février, le Credit Suisse s'attend
à une contraction du PIB de 2% en 2009 et à une légère croissance
de 0,6% en 2010. Toutefois, cette hausse ne présage pas encore
d'une reprise durable, selon les experts de la banque. Il ne s'agit
que d'une embellie inférieure au potentiel d'expansion de la
conjoncture helvétique.

Exportations en hausse

Le produit intérieur brut réel devrait profiter des impulsions
données par les exportations. Celles-ci afficheront cette année
leur plus fort recul depuis la création de l'indicateur en 1949,
avec 12,7%. Mais une étincelle de reprise est attendue.



Tout comme la récession a été importée, elle viendra de
l'étranger. L'industrie des exportations profitera rapidement du
redémarrage de la demande dans les pays acheteurs. Les économistes
de la grande banque misent sur une progression des ventes à
l'étranger de 5% l'année prochaine.

Aggravation du chômage

Mais cette reprise de l'activité ne permettra pas d'éviter une
nouvelle aggravation de la situation sur le marché du travail. Le
taux de chômage continuer de grimper progressivement durant le
premier semestre 2010 pour atteindre une moyenne annuelle de 5,2%,
soit un record depuis 1997. Cette insécurité au niveau de l'emploi
se répercutera sur la consommation privée.



Celle-ci ne stimulera que faiblement l'activité en 2010, soit
+0,6% par rapport à 2009. Les dépenses publiques, pour leur part,
apporteront une contribution positive à la croissance l'an
prochain, comme déjà cette année. Le taux d'utilisation des
capacités de l'industrie est aussi faible que lors de la récession
de 1976. Le repli des investissements d'équipement ralentira en
2010 (-1,5% contre -7,4% en 2009).



ats/bri

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Inflation en vue

Concernant l'inflation, elle sera négative en Suisse cette année. Le Credit Suisse prévoit -1,4% en raison de la baisse du prix du pétrole essentiellement.

Mais les tarifs de l'or noir devraient repartir à la hausse et contribuer à relancer l'inflation l'an prochain, avec un renchérissement annuel moyen de 1%, selon les économistes de la banque.

Dans un tel environnement, le Credit Suisse renonce à donner des prévisions au-delà de 2010.

Il est tout simplement impossible d'être fiable, a souligné Martin Neff.

Mais quel que soit le scénario, la Suisse peut faire partie des gagnants, selon lui.