Les taux hypothécaires ont battu des records à la baisse le mois dernier, avec des taux d'intérêt sur dix ans parfois inférieurs à 1%. Acquérir un logement devrait donc être plus facile aujourd'hui. Mais plusieurs facteurs viennent contrecarrer les plans des acheteurs potentiels.
Offre limitée et demande soutenue
Le premier est le prix des maisons et des appartements, qui continue de grimper dans toutes les régions de Suisse. Il a légèrement reculé au deuxième trimestre de l'année, par rapport au premier, mais a augmenté de 5% par rapport au deuxième trimestre 2018. C'est la conséquence d'une offre limitée et d'une demande soutenue.
Un autre obstacle provient des restrictions réglementaires: les acheteurs doivent disposer de fonds propres à hauteur de 20% du prix d’achat, dont au maximum 10% peut provenir du deuxième pilier. Or seule une minorité de la population remplit ces conditions, quel que soit le canton. C'est à Genève que la part d'acquéreurs potentiels est la plus basse et dans le canton d'Uri qu'elle est la plus haute.
Taux de propriétaires en recul
Le futur propriétaire doit encore pouvoir respecter la règle d'or selon laquelle le coût du logement ne doit pas dépasser un tiers des revenus. Toutes ces barrières se reflètent sur le taux de propriété, qui est actuellement en baisse: seuls 44% des ménages possèdent actuellement leur logement.
Cléa Favre/oang