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"Face au franc fort, les entreprises sont mieux armées que lors de la crise de 2008"

Guy Parmelin "Nous regardons avec inquiétude la situation. Le gouvernement est quasiment désarmé face au franc fort."
Guy Parmelin "Nous regardons avec inquiétude la situation. Le gouvernement est quasiment désarmé face au franc fort." / 19h30 / 1 min. / le 15 août 2019
Conseiller fédéral chargé de l'Economie, Guy Parmelin confie son inquiétude face au franc fort et affirme que la Banque nationale pourrait prendre des mesures pour aider l'économie suisse à passer le cap.

Ministre de l'Economie, Guy Parmelin confie dans le 19h30 son "inquiétude" face à l'évolution de la situation. Si le conseiller fédéral affirme que "le gouvernement est quasiment désarmé", il se tourne vers la Banque nationale "qui a quelques moyens pour agir". Même si la Suisse, dit-il, n'est pas partisane d'une politique interventionniste, "nous pouvons recourir à certaines mesures pour passer ce mauvais cap".

Il faut dire que le franc fort met en difficulté les entreprises suisses. Notamment, les exportateurs, déjà pénalisés par le ralentissement de la croissance économique mondiale.

Inquiétudes pour l'emploi

Plusieurs entreprises se disent inquiètent et redoutent des conséquences sur l'emploi. Avec la chute de l'euro, Kugler Bimetal, par exemple, a perdu un million de francs en un peu plus d'une année. Selon l'association Swissmem, qui défend l'industrie des machines, cette PME genevoise ne fait pas exception. Et la plupart des entreprises anticipent une baisse des commandes.

>> Lire aussi : La situation de l'emploi va se dégrader en Suisse au cours des prochains mois

Pourtant, le ministre de l'Economie tient à relativiser la situation par rapport à la crise qu'avait connue la Suisse en 2008: "Les entreprises ont déjà pris plusieurs mesures, elles sont en meilleure position et ont pu reconstituer des réserves financières".

Cythia Gani/sjaq

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