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Dette alarmante de 300 milliards pour la Grèce

La Grèce de Georges Papandréou inquiète l'Europe.
La Grèce de Georges Papandréou inquiète l'Europe.
La dette de la Grèce s'approche des 300 milliards d'euros, la plus importante de l'histoire du pays, ont annoncé les autorités jeudi. Le Premier ministre a demandé une union nationale, alors que l'UE a fait part de sa grande préoccupation.

Le vice-ministre des Finances Philippos Sahinidis a dévoilé le
projet de budget pour 2010 devant le parlement grec réuni à
Athènes.



D'après les chiffres présentés, la dette publique s'élève pour
2009 à 272,3 milliards d'euros soit 113,4% du Produit intérieur
brut. Le projet prévoit pour 2010 une dette de 294,950 milliards
(120,8% du PIB). Le budget doit être voté fin décembre.

Réunion des chefs de parti

En réaction à cette annonce, le Premier ministre grec Georges
Papandréou a demandé une réunion de tous les chefs de partis pour
lutter contre la corruption et la fraude fiscale afin d'envoyer un
puissant message à l'étranger montrant la volonté de la Grèce de
"nettoyer" son économie.



"Il s'agit de se rassembler dans le combat contre la corruption et
en faveur de la transparence, du juste fonctionnement de l'Etat,
doté d'un système fiscal juste, que chaque citoyen grec respectera
et qui frappera l'évasion et la fraude fiscales", a déclaré Georges
Papandréou.



La réunion des chefs des partis de droite, communiste, de la
gauche radicale et de l'extrême droite se tiendra la semaine
prochaine sous l'égide du chef de l'Etat, Carolos Papoulias.



Au pouvoir depuis deux mois, le Premier ministre a affirmé
mercredi que la crise menaçait "la souveraineté nationale", faisant
tous les gros titres de la presse nationale.

Les Européens inquiets

Face à cette crise qui affole les places financières et la zone
euro, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a une
nouvelle fois exclu l'hypothèse d'une "banqueroute" de la Grèce. La
situation de la Grèce est "très grave", a renchéri la ministre
suédoise des Affaires européennes Cecilia Malmström. "C'est une
situation difficile qui demande du temps, du courage politique et
des réformes", a-t-elle ajouté, en marge d'une réunion de
l'UE.



De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé que
les pays membres de l'Union européenne portaient "une
responsabilité commune" vis-à-vis de la Grèce. Enfin, le président
de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a appelé le
gouvernement grec à prendre des mesures "courageuses" pour réduire
son déficit budgétaire et sa dette.



Tous les analystes relèvent toujours l'urgence de mesures
supplémentaires pour réduire davantage le déficit et la dette
publique qui ont explosé en 2009.

Des mesures attendues

Devant l'urgence du problème, le ministre grec des Finances
Georges Papaconstantinou a promis de nouvelles mesures l'an
prochain, laissant ouvert l'éventualité d'une réduction plus rapide
du déficit par rapport à l'objectif de 9,1% du PIB prévu dans le
budget.



Selon Georges Papanconstantinou, les mesures fiscales prévues en
2010 seront "radicales" et comprendraient un élargissement de la
base fiscale, des peines plus lourdes pour les fraudeurs, le
changement de l'imposition des entreprises, avec l'inclusion des
dividendes, ainsi que le retour de l'impôt sur les grandes
fortunes.



agences/boi

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La Bourse rebondit

La Grèce a été sanctionnée cette semaine pour l'ampleur de son déficit budgétaire par les agences de notation.

La dégradation de ses notes a fait plonger l'euro et ébranlé les bourses européennes.

Bonne nouvelle toutefois, la Bourse d'Athènes a clôturé en hausse de 5,15% jeudi, après avoir perdu 6,04% mardi et 3,36% mercredi.