La ministre de l'Economie défend toutefois les mesures prises
jusqu'ici par le Conseil fédéral pour faciliter et prolonger le
chômage technique afin de lutter contre la crise. Sans quoi, le
taux de chômage serait encore plus élevé, relève-t-elle dans une
interview parue mardi dans " Le Temps ".
Mais, ajoute la conseillère fédérale, la prolongation à 24 mois
telle que la gauche le réclame est "une mauvaise idée". "Il est
logique que les entreprises, confrontées à la démotivation de leurs
collaborateurs limitent la durée du chômage partiel",
estime-t-elle.
Un report acceptable
Doris Leuthard défend par ailleurs la révision de la loi sur le
chômage, qui prévoit une réduction des prestations de chômage de
500 millions de francs par an. "La dette de l'assurance chômage
atteindra 10 milliards de francs si nous n'agissons pas",
relève-telle.
Cependant, la cheffe du département de l'Economie se dit prête à
reporter l'entrée en vigueur de la nouvelle législation afin que
celle-ci s'applique au moment où le chômage devrait régresser. "On
peut par exemple tout à fait imaginer qu'en 2011 le Conseil fédéral
augmente les cotisations, comme l'impose la loi actuelle, et que la
nouvelle loi entre en vigueur en 2012", indique-t-elle.
ats/ther