S'exprimant à l'occasion d'une collecte de fonds pour le Parti
démocrate, le président américain a pointé du doigt la «spéculation
imprudente» et le manque de vision à long terme qui ont précipité
la crise financière à l'automne dernier.
Il a réaffirmé par ailleurs la nécessité d'avoir eu recours au
plan de relance de 700 milliards de dollars, initié par son
prédécesseur George W.Bush, pour éviter un effondrement de
l'économie américaine.
Imprudence et individualisme
«Nous ne devrions plus jamais faire face à une calamité
potentielle provoquée par la spéculation imprudente (...) le manque
de prévoyance et la primauté des intérêts individuels d'une poignée
de personnes», a-t-il déclaré.
«Alors, s'il y a des membres de l'industrie financière dans
l'assistance aujourd'hui, je vous demanderais de vous joindre à
nous pour faire passer les réformes nécessaires.»
Plus de crédits pour les PME
Barack Obama et ses conseillers multiplient les déclarations
encourageant le secteur financier à soutenir une série de
propositions actuellement examinées au Congrès, qui renforceraient
la régulation de l'activité à Wall Street.
L'administration Obama concentre de plus en plus ses efforts sur
le décalage entre Wall Street, qui a franchi la barre des 10'000
points récemment, et Main Street - expression qui désigne
l'économie réelle -, où les petites entreprises sont en proie à des
difficultés de financements et où les pertes d'emplois se
multiplient.
Obama doit dévoiler mercredi une série de mesures destinées à
faciliter le crédit aux petites entreprises, notamment en
garantissant un meilleur accès des petits établissements bancaires
aux aides publiques.
ats/bri
GB: plus de 6 milliards de livres de bonus
Moins d'un an après la quasi faillite du système financier, six milliards de livres de bonus (près de dix milliards de francs) vont être distribués cette année en Grande-Bretagne, ses banques ayant renoué avec les profits, indiquent mercredi des chercheurs du centre for Economics and Business Research (CEBR).
L'institut britannique prévoit une augmentation de 50% des bonus par rapport à janvier dernier qui vont passer de quatre milliards à six milliards de livres.
«Les profits des banques ont fortement progressé cette année, traduisant un manque de compétition sur le marché», a déclaré le directeur général du CEBR, Douglas McWilliams.
Le CEBR relève toutefois qu'on ne s'attend pas retrouver avant cinq ans des niveaux comparables à ceux datant d'avant la crise. En 2007, 10,2 milliards de livres de bonus avaient été versés.