En juin dernier, le Conseil national a donné son feu vert à un accord commercial avec Washington, après des tentatives qui ont échoué dans le passé. Si un tel traité était signé, les échanges de marchandises gonfleraient en cinq ans de plus de 14 milliards de francs et plus de 40'000 nouveaux emplois pourraient être créés, dont 13'500 en Suisse, indique l'alléchant rapport d'Avenir Suisse.
Selon le laboratoire d'idées, Berne aurait la possibilité de se protéger des "politiques commerciales arbitraires et de renforcer la sécurité juridique de son économie en des temps toujours plus incertains sur le plan géopolitique [...] en plus de réaliser des économies sur les droits de douane". Le pays accéderait "sans entrave au plus grand marché du monde".
Il estime en outre que "la création d'un contingent dédié pour l'échange de main d'oeuvre entre la Suisse et les Etats-Unis serait judicieuse sur le plan économique".
Impliquer les agriculteurs
Avenir Suisse émet dix recommandations stratégiques, comme le fait que tous les groupes d'intérêts nationaux, en particulier ceux du secteur agricole, devraient être partie prenante des négociations. Les agriculteurs suisses étaient montés au front contre un accord en 2006.
La Suisse devrait néanmoins conclure cet accord bilatéral seule, pour éviter toute pression émanant d'une possible entente entre les Etats-Unis et l'Union européenne.
ats/ani