Non seulement le problème du chômage a fait un bond en avant
(+13% par rapport à 2008), mais il a aussi été cité presque deux
fois plus souvent (66%) que les deux autres préoccupations (36%
chacune).
C'est un des résultats du «baromètre des préoccupations» mené
chaque année par l'institut GfS Berne pour le compte du Credit
Suisse et publié lundi.
Crise financière
Comme il fallait s'y attendre, les craintes au sujet de
l'économie ont progressé et cela de dix points à 27%. La crise
financière et bancaire, qui figurait pour la première fois sur la
liste, a été citée par 29% des personnes interrogées. Les problèmes
de politique sociale et de santé ont été quelque peu relégués au
second plan.
Comme les années précédentes, les questions de santé et de l'AVS
restent les principales causes d'inquiétude après le chômage, mais
elles ont reculé dans le classement.
Les personnes disposant du droit de vote font plus confiance à la
politique et à l'économie que l'an dernier. Seuls 34% des sondés
(2008: 40%) ont encore le sentiment que l'économie est «souvent» en
échec dans les domaines importants, contre 38% (2008: 43%) pour la
politique.
Médias en progression
Pour la première fois dans l'histoire du baromètre des
préoccupations, certains médias remportent la palme de la
confiance: la télévision (72%) et la radio (70%) devancent
désormais le Tribunal fédéral et la police (66% chacun),
traditionnellement en tête. Cela tient probablement au fait que les
médias, regroupés auparavant sous le terme à connotation plutôt
négative de «mass médias», font l'objet d'une analyse séparée par
type depuis 2008 seulement. Internet (52%) et la presse écrite ont
également bien progressé.
GfS Berne a interrogé plus de 1000 personnes ayant le droit de
vote dans toutes les régions de Suisse. Le sondage a été effectué
du 24 août au 12 septembre, alors que la situation économique
commençait lentement à se stabiliser.
ats/bri