"Il s'agit des plus importants travaux conduits par l'aéroport
depuis quarante ans", a rappelé devant la presse le conseiller
d'Etat genevois François Longchamp, également président du conseil
d'administration de l'AIG.
Davantage de surface
La réfection de l'aérogare principale a permis d'augmenter la
surface de l'aéroport de 40%. Les passagers ont désormais plus
d'espace et devront moins attendre à l'enregistrement, a affirmé le
directeur général de l'AIG Robert Deillon. Au niveau de la
sécurité, "un poste de contrôle centralisé a été mis sur pied". La
zone de transit, qui était accessible en montrant ses papiers et
son billet d'avion, a été supprimée.
La boutique hors taxe est devenue deux fois plus grande
qu'auparavant. Le nombre de commerces et de restaurants a aussi
fortement augmenté. L'AIG a dû procéder à ces investissements pour
rester concurrentiel face aux autres plateformes aéroportuaires.
Les passagers sont friands de services, a relevé Robert
Deillon.
D'autres chantiers en 2010
D'autres chantiers attendent désormais l'AIG. Le premier coup de
pioche pour la construction d'une "aile est" de 850 mètres de long
devrait être donné au début de l'année prochaine. Il faudra quatre
ans pour que cet immense bâtiment sorte de terre. L'aile servira à
l'accueil des avions long-courriers.
L'AIG mise en effet sur le développement des vols
intercontinentaux. Actuellement, seule l'Amérique du Nord est
desservie au départ de Genève. L'aéroport genevois aimerait bien
pouvoir offrir des destinations asiatiques. "Nous espérons une
bonne nouvelle en 2010 ou 2011", a fait savoir Robert
Deillon.
ats/mej
Forte croissance attendue
Les responsables de l'AIG s'attendent à une forte croissance.
Le nombre de passagers par an à Cointrin devrait ainsi passer de 11,5 millions aujourd'hui, à 16 ou 17 millions d'ici à quelques années, a estimé François Longchamp.
Une réflexion stratégique est menée pour savoir comment accompagner ce développement.
Une entreprise allemande a été mandatée pour déterminer quelles sont les infrastructures dont aurait besoin l'AIG. Les investissements ne s'arrêteront en effet pas une fois l'aile est construite.
Il faut savoir ce que l'on va faire après 2013, a fait remarquer François Longchamp.
Seule certitude: le développement ne se fera pas par la construction d'une autre piste d'envol.
"Le mythe de la deuxième piste reste un mythe", a insisté le conseiller d'Etat.
A Cointrin, la place manque et une extension ne serait possible ni du côté de la ville ni du côté du Jura, bien trop proche.
"Bâtir des infrastructures, c'est avant tout penser à demain, donner de l'espoir aux générations futures", a relevé lors de l'inauguration de l'aérogare le conseiller fédéral Moritz Leuenberger.
Ne plus investir, "c'est priver nos petits-enfants des atouts qui font aujourd'hui notre prospérité".