Malgré une résilience du secteur, un tournant se profile, affirme le WEF. Le prix des voyages qui ne cesse de baisser ou la diminution des barrières à la circulation des touristes provoque une demande qui atteint des niveaux insoutenables. En conséquence, la pression sur les infrastructures et les services augmente. Et cela va aussi commencer à affecter les marchés émergents.
Selon le WEF, si ce phénomène n'est pas correctement encadré, des problèmes politiques, de ressources et d'infrastructures vont gagner en importance dans certains pays.
Une politique sur le long terme nécessaire
Une politique sur le long terme s'avère nécessaire, car le tourisme est un formidable stimulant pour les économies. Il représente environ 10% du PIB et de l'emploi au niveau mondial. Le World Economic Forum met en garde et insiste sur le fait que les pays doivent voir au-delà des gains à court terme et investir de manière appropriée notamment dans les infrastructures.
Certaines actualités montrent déjà que ce tourisme de masse à des conséquences. Le WEF cite l'exemple de Venise qui a annoncé des plans pour éloigner les bateaux de croisière ou encore la crique de Maya Bay, en Thailande, fermée pour cause de graves dommages écologiques.
Romain Bardet/ebz
La Suisse dixième
La Suisse reste au 10ème rang du classement du World Economic Forum sur la compétitivité touristique. Un indice publié tous les deux ans, dominé une fois de plus par l'Espagne, la France et l'Allemagne.
Parmi les critères retenus, la Suisse est notamment le pays qui garantit l'environnement le plus durable. Elle se classe également bien en ce qui concerne le marché du travail ou la qualité des infrastructures routières.