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L'UBS se fixe des objectifs ambitieux à moyen terme

Le patron Oswald Grübel appelle à la patience pour un retour à la croissance.
Le patron Oswald Grübel appelle à la patience pour un retour à la croissance.
Bien que dans le rouge, l'UBS se montre ambitieuse sur ses objectifs à moyen et à long terme. La grande banque vise un bénéfice annuel avant impôt de près de 15 milliards de francs dans les trois à cinq ans à venir, soit le niveau record d'avant la crise, a-t-elle annoncé mardi à Zurich.

La grande banque a présenté ces objectifs ambitieux dans le
cadre de sa journée des investisseurs. Grâce à la restructuration
en cours, l'UBS ambitionne à moyen terme un rendement de fonds
propres de 15 à 20%, alors qu'il est négatif actuellement, et un
ratio coûts/revenus de 65 à 70%, a-t-elle indiqué lors de la
journée des investisseurs qui s'est tenue mardi à Zurich.

Déficit abyssal en 2008

Au troisième trimestre, le numéro un bancaire a réduit sa perte
nette à 564 millions de francs, contre 1,4 milliard trois mois plus
tôt. L'an dernier, il inscrivait près de 21 milliards de pertes,
soit le plus grand déficit jamais enregistré par une entreprise
helvétique.



La transformation entreprise est fondamentale et douloureuse, a
déclaré Oswald Grübel, patron d'UBS, devant les investisseurs. Mais
elle ne se fera pas en quelques trimestres. Bien que la banque se
soit stabilisée et qu'elle se trouve sur la bonne voie, il reste du
chemin à faire.

En attente d'argent frais

L'afflux de fonds ne compensera pas immédiatement les sorties
massives de capitaux enregistrées depuis le début de la crise, a
ainsi relevé Oswald Grübel. La situation s'inversera lorsque la
banque "passera de la stabilité financière à la réussite
financière". Pour rappel, de juillet à septembre, les sorties
nettes de fonds se sont montées à 36,7 milliards de francs contre
39,5 milliards lors du trimestre précédent.



A moyen terme, UBS vise une croissance de 5% des entrées de fonds
dans la gestion de fortune et un bénéfice avant impôt de 4,6
milliards de francs pour cette division. La gestion d'actifs
devrait pour sa part enregistrer un afflux net d'argent frais dès
l'an prochain -après deux ans et demi de reflux- et atteindre un
bénéfice avant impôt de 1,3 milliard dans les 3 à cinq ans.

La division Swiss Bank pourrait réaliser un bénéfice avant
impôts de 1,9 milliard d'ici là. La banque d'affaires, qui a plongé
UBS dans la crise après avoir dû inscrire d'énormes dépréciations,
se donne pour objectif un bénéfice avant impôt de 6
milliards.



La banque a aussi pointé du doigt les autorités de régulation. Les
investisseurs vont devoir patienter avant de recevoir des
dividendes, selon elle. Les changements envisagés par les autorités
en matière de fonds propres pourraient entraîner une politique
restrictive durant quelques temps, a-t-elle relevé.



ats/mej

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Mauvaise réaction à la Bourse suisse

Les annonces de l'UBS, destinées à convaincre les investisseurs et à leur redonner confiance en la banque, ont fait réagir l'action à la Bourse suisse.

Celle-ci s'est maintenue à la hausse durant toute la première partie de la journée, atteignant un plus haut à 17,86 francs.

A la clôture toutefois, le titre perdait 3,55% à 16,86%, dans un marché également en baisse. Le SMI, l'indice des valeurs vedettes, a perdu 0,72% à 6376,40 points.