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Zurich perd le siège européen de General Motors

Le groupe General Motors quitte les bords de la Limmat pour l'Allemagne.
Le groupe General Motors quitte les bords de la Limmat pour l'Allemagne.
Les problèmes de General Motors avec sa filiale allemande Opel vont toucher la Suisse. Le géant américain de l'industrie automobile va déplacer son siège européen de Zurich à Rüsselsheim, en Allemagne, siège d'Opel. Plus de 250 emplois sont concernés.

Le déménagement du siège européen du constructeur automobile
américain devrait être achevé d'ici la fin de l'année en cours, a
indiqué samedi à l'agence de presse allemand DPA un porte-parole du
groupe. «Nous voulons renforcer avec cette mesure la marque Opel et
le site historique de Rüsselsheim», a-t-il précisé.

Se recentrer sur Opel

Après la vente de sa marque suédoise Saab, GM entend concentrer
sa stratégie européenne sur Opel. D'où l'idée de se recentrer sur
Rüsselsheim, une cité de 60'000 habitants seulement située non loin
de Francfort-sur-le-Main, dans le Land de Hesse. Rüsselsheim se
trouve à environ 300 km de la frontière suisse.



La décision de délocalisation est une conséquence directe du choix
de GM, tombé début novembre, de ne plus vendre Opel au canadien
Magna. Entre 250 et 300 salariés sont employés au siège zurichois
de GM Europe mais la plupart sont déjà retournés dans leur pays
d'origine et nombre d'entre eux venaient de Rüsselsheim, selon le
porte-parole.



Zurich ne perd toutefois pas tout, dans la mesure où elle abritera
encore l'administration de la marque Chevrolet. Aucun autre détail
n'a été publié pour l'heure.



agences/os

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Opel: une restructuration à 7 milliards d'euros ?

La restructuration du constructeur automobile allemand Opel, filiale européenne de General Motors, pourrait coûter au moins deux fois plus que les 3 milliards d'euros (4,53 milliards de francs) évalués par le constructeur américain, estime un membre du conseil de surveillance d'Opel.

Armin Schild, qui dirige plusieurs sections régionales du syndicat allemand de la métallurgie IG Metall, a émis des doutes sur la capacité financière et de la direction de General Motors pour entreprendre une restructuration d'Opel. «Je me demande d'où doit venir l'argent nécessaire» à une telle restructuration, a-t-il dit, estimant que «GM s'en sort bien mais seulement en apparence après le dépôt de bilan».

GM table sur des coûts de restructuration de 3 milliards d'euros, une étude du cabinet de notation Moody's citée par la presse allemande évoque toutefois des coûts probables supérieurs à 5 milliards d'euros. Le constructeur américain compte sur le soutien financier des gouvernements concernés pour restructurer Opel.

Les ministres du gouvernement allemand de centre-droit peinent à parler d'une seule voix dans ce dossier très sensible en Allemagne, où travaillent, dans quatre usines, 25'000 salariés d'Opel.

General Motors a opéré un revirement spectaculaire début novembre en décidant de finalement conserver sa filiale européenne Opel/ Vauxhall, qu'il avait jusqu'ici prévue de vendre. La décision a indigné les responsables politiques allemands, qui soutenaient l'option d'une cession.