Ce dernier chiffre a été revu à la baisse de 20 points de base par rapport à la première estimation, souligne jeudi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) dans son compte-rendu périodique.
La demande s'est montrée timide, tant sur le marché indigène qu'à l'étranger. Même modeste, la croissance s'inscrit ainsi dans le haut des projections articulées par les économistes qui s'échelonnaient entre une stagnation et +0,4%.
Du mieux pour l'hôtellerie
La consommation privée s'est enrobée de 0,3% et celle des administrations publiques de 0,1%. Les investissements dans la construction par contre se sont érodés de 0,1%, freinant à 0,1% la croissance de la valeur ajoutée afférente. Les investissements dans les biens d'équipement se sont effrités de 1,0%.
Les exportations de services ont décru de 0,2%, après un premier trimestre pourtant positif. La valeur ajoutée du commerce a poursuivi sur le chemin du repli, avec un recul de 0,3%. L'hôtellerie-restauration (+2,6%) par contre, ainsi que le secteur financier (+0,7%) se sont portés comme des charmes.
La chimie-pharmacie à la rescousse
Le secteur secondaire suisse a affiché une résistance supérieure à celle d'autres pays européens. La valeur ajoutée dans l'industrie manufacturière a ainsi progressé de 1,3%, portée par la chimie et la pharmacie notamment. Les exportations de marchandises se sont toutefois affaissées de 0,8% dans l'ensemble. Les importations, marchandises et services confondus, ont fondu de 0,6%.
Le dernier baromètre compilé par le Centre d'études conjoncturelles (KOF) laissait entrevoir fin août une persistance des incertitudes au cours des prochains mois.
Franc fort pas en cause
L'établissement liechtensteinois VP Bank souligne que pour une fois, le franc fort ne saurait être mis en cause dans le ralentissement conjoncturel helvétique et attribue le phénomène essentiellement aux disputes commerciales ainsi qu'aux incertitudes inhérentes à la saga du Brexit.
ats/jfe