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Baisse mondiale de la consommation d'électricité

Les Etats s'opposent à la compensation à l'étranger du CO2 des centrales à gaz.
Les fournisseurs d'électricité sont touchés de plein fouet par la crise économique.
La consommation mondiale d'électricité va reculer en 2009 pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, déprimée par la faible demande des industriels, estime le cabinet Capgemini dans son Observatoire européen des marchés de l'énergie, publié lundi.

Le cabinet Capgemini révèle dans un communiqué de presse que la demande
mondiale d'électrons devrait reculer de 3,5% en 2009. Celle de gaz
baissera de 3%. "Au premier semestre 2009, la consommation
d'électricité des principaux pays européens a chuté de 5% et la
consommation de gaz de 9% comparé au 1er semestre 2008",
écrit-t-il, imputant ce recul à la crise économique et plus
particulièrement au recul de l'activité industrielle.



En France, la consommation d'électricité a reculé de 2,6% sur les
neuf premiers mois de l'année, en données corrigées des variations
saisonnières, selon le Réseau de transport d'électricité. Cette
baisse de la consommation commence à faire souffrir les grands
fournisseurs européens d'énergie.

Fournisseurs fragilisés

"Les fournisseurs d'énergie sont beaucoup plus touchés par la
crise économique qu'on ne le pensait il y a un an: la consommation
baisse, les tarifs baissent et (ils) ont fait des acquisitions
coûteuses qui ont eu pour effet de diminuer leur trésor de guerre",
souligne Colette Lewiner, dirigeante de l'étude.



Les grands groupes énergétiques se trouvent coincés entre une
dette qui a gonflé et une rentabilité détériorée. La dette d'EDF a
plus que doublé en un an et demi et s'élevait à 36,8 milliards
d'euros fin juin 2009. Pour faire face à ce nouveau défi financier,
les grands énergéticiens "ont repoussé leurs investissements dans
les moyens de production, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour
la sécurité de l'approvisionnement".

Energies renouvelables freinées

S'il est trop tôt pour constater une baisse généralisée des
investissements, les énergies renouvelables sont, quant à elles,
déjà frappées. Les investissements dans les énergies renouvelables
ont reculé de 14% en Europe au 2e semestre 2008, rompant avec un
taux de croissance annuel moyen de 56% sur les 5 dernières années.
Et l'Agence internationale de l'Energie prévoit une baisse mondiale
des investissements dans l'énergie verte de 38% en 2009.



afp/os

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Accord énergétique entre l'UE et la Russie

La Russie et l'Union européenne ont signé lundi un protocole d'accord sur la mise en place de mécanismes d'alerte visant à prévenir les crises dans le domaine de l'énergie et leurs répercussions sur l'approvisionnement de l'Europe.

Le document a été signé à Moscou par le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, et le commissaire européen chargé de l'Energie, Andris Piebalgs, deux jours avant un sommet russo-européen à Stockholm, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.

"Nous apprécions beaucoup les efforts de la Russie pour éviter les interruptions de gaz et autres conflits quelconques", a déclaré Andris Piebalgs, cité par l'agence russe Interfax. "Nous allons pouvoir nous préparer à éviter toute crise politique et à régler les problèmes au niveau des experts", a-t-il ajouté.

La signature de ce protocole va permettre de "régler les conflits concernant les livraisons de pétrole, d'électricité et peut-être de charbon", a indiqué pour sa part Sergueï Chmatko. "On ne peut pas dire qu'il est dirigé contre l'Ukraine", a-t-il observé, en allusion aux différends gaziers qui affectent régulièrement les livraisons de gaz russe à l'UE transitant par l'Ukraine.

Selon le protocole, les parties doivent prévenir et surmonter avec un minimum de conséquences négatives des situations d'urgence en matière d'énergie. L'approvisionnement d'énergie doit être assuré de manière fiable et sans interruption.