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Richemont renoue avec la croissance grâce à l'Asie

Le groupe de luxe Richemont a logiquement souffert du ralentissement économique.
Le groupe de luxe Richemont relève la tête au troisième trimestre.
Richemont a repris des couleurs au 3e trimestre de son exercice 2009/10, clos fin décembre. Le groupe de luxe genevois a vu son chiffre d'affaires progresser de 2% par rapport à la même période de l'an passé à 1,585 milliard d'euros, soit 2,34 milliards de francs.

Corrigée des effets de change, la hausse des ventes ressort même
à 7%, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué . Pour Richemont, cette embellie est
la bienvenue dans un contexte économique qui reste délicat. La
performance est toutefois à relativiser, l'activité de la même
période en 2008 ayant été particulièrement faible.

Un marché asiatique dynamique

Une fois de plus, Richemont a été porté par le dynamisme du
marché asiatique. Les ventes de la région Asie-Pacifique ont bondi
d'un quart pour s'inscrire à 492 millions d'euros. Il s'agit du
reste de la seule région où le chiffre d'affaires a augmenté. En
Europe, les ventes se sont contractées de 4% à 656 millions d'euros
et au Japon de 12% à 191 millions. La situation s'est par contre
nettement améliorée dans la zone Amérique.



Richemont a bénéficié du regain de confiance des consommateurs et
du restockage auprès des distributeurs. Le chiffre d'affaires s'est
quand même replié de 2% à 246 millions d'euros. A taux de change
constants, il affiche toutefois une hausse de 8%.

La bijouterie a le vent en poupe

Le secteur de la bijouterie, représenté par les marques Cartier
et Van Cleef & Arpels, a enregistré la meilleure performance,
avec des ventes en hausse de 5% à 837 millions d'euros. Celui des
montres, qui comprend notamment Jaeger-LeCoultre, Piaget, IWC et
Baume & Mercier, a progressé de 3%.



Avec Montblanc, les ventes d'instruments d'écriture ont en
revanche diminué de 1%. Dans le segment Autres activités, qui
comprend notamment la marque Chloé, la baisse atteint 8%, en raison
du recul marqué de la demande de l'industrie horlogère
helvétique.



Reste que sur neuf mois la contraction de l'activité n'en pas
moins bien réelle. Le chiffre d'affaires a baissé de 9% durant la
période avril-décembre pour atteindre 3,96 milliards d'euros. À
l'exception de l'horlogerie, tous les secteurs accusent un repli
des ventes à deux chiffres.



ats/hof

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Des chiffres jugés convaincants

Malgré l'embellie, Richemont n'a pas donné de prévisions pour l'exercice en cours.

Les investisseurs ont jugé convaincants les chiffres dévoilés par Richemont.

L'action Richemont a dans la foulée grimpé de 3,2%.

"Des chiffres solides grâce au réseau de ventes au détail et à l'Asie-Pacifique", résume John Cox, analyste chez Kepler Capital Markets.

"Oubliez le Japon, la Chine est la nouvelle locomotive du segment du luxe. Le regain aux Etats-Unis est également rassurant. La santé de l'horlogerie est surprenante, elle marque une reconstitution des stocks et la fin de la récession pour la branche", avance-t-il.

Même son de cloche chez les analystes de la banque Wegelin, pour qui le groupe est sorti du creux de la vague malgré les performances maussades en Europe et au Japon.