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La monnaie de Facebook veut demander une autorisation en Suisse

Le logo de la monnaie virtuelle de Facebook, la Libra. [DPA/Keystone - Kay Nietfeld]
La Libra, la monnaie de Facebook, veut demander une autorisation en Suisse / Le 12h30 / 1 min. / le 11 septembre 2019
La Libra va demander à la Finma une autorisation en tant que système de paiement. Basée à Genève, l'association qui gère la cryptomonnaie de Facebook a confirmé son intention. Et le gendarme financier s'estime compétent pour l'octroyer.

Pour obtenir cette autorisation, la Libra devra montrer patte blanche et répondre aux exigences du gendarme financier helvétique, en matière de blanchiment d'argent par exemple. Elle pourrait aussi être soumise à des exigences supplémentaires, notamment en termes de fonds propres, précise l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers qui se prononce à titre indicatif.

C'est la première fois que la Finma se prononce sur les monnaies virtuelles stables, aussi appelées "stablecoin". La Libra compte en effet être adossée à une panier de devises, comme le dollar, pour éviter de fortes fluctuations.

Forte réaction américaine

Il y a trois mois, l'annonce du lancement de cette nouvelle monnaie qui se veut mondiale avait créé l'émoi. Les Etats-Unis, en particulier, s'étaient montrés particulièrement inquiets face à l'émergence de cette devise alternative. La communication de la Finma n'est d'ailleurs pas de nature à calmer les Américains.

"Je pense que les Américains ont démontré une certaine agressivité. Une officielle avait même déclaré que la Suisse était un havre monétaire pour les criminels et les entreprises douteuses. Donc j'ai l'impression que la jalousie des politiciens américains s'oppose à la réflexion professionnelle et scientifique de nos institutions, en particulier de la Finma", estime Olivier Depierre, avocat spécialiste des questions liées aux cryptomonnaies.

Le lancement de la Libra est prévu pour l'année prochaine.

Sandrine Hochstrasser/jfe

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