Les personnes licenciées bénéficieront toutes d'un plan social
équitable et de mesures d'accompagnement, a précisé le groupe
vaudois, leader mondial des machines d'emballage. Les suppressions
de postes ne toucheront pas les 260 apprentis du centre de
formation de Prilly.
Bobst souligne que les mesures d'accompagnement proposées sont
supérieures à celles prévues par la loi et la convention collective
de l'industrie des machines. Les consultations se sont déroulées
dans un climat de confiance, de loyauté et de respect mutuel, a
ajouté l'entreprise.
Secteur administratif plus touché
Le secteur administratif est le plus touché, a indiqué Bobst.
Les ateliers ont été moins frappés par les dernières mesures parce
que plus d'une centaine de postes d'intérimaires avaient déjà été
supprimés. La retraite anticipée se situe généralement à 62
ans.
«Nous avons fait le plan en fonction de la situation économique et
conjoncturelle actuelle. Nous ne pouvons pas savoir de quoi
l'avenir est fait», a expliqué Bobst. Dans son communiqué, le
groupe souligne toutefois que sa «stratégie industrielle en Suisse
n'est absolument pas remise en question». L'entreprise continue à
investir dans la relève, «manifestant ainsi sa confiance à plus
long terme dans l'avenir».
Le syndicat Unia a relevé de son côté que le travail de
négociation a été plébiscité par le personnel. Celui-ci a voté à
95% le plan social obtenu, a affirmé Yves Defferrard, responsable
de l'industrie à Unia Vaud.
ats/sbo
Un groupe frappé de plein fouet par la crise
A la mi-novembre, Bobst avait annoncé qu'il envisageait de supprimer 300 postes sur ses sites de Prilly et Mex sur un total de 2357. A la fin juin, l'ensemble du groupe employait 5708 personnes.
Le groupe vaudois est touché de plein fouet par la crise qui sévit dans l'industrie des machines. En septembre, il a annoncé une chute de son chiffre d'affaires au premier semestre 2009 de près de 40% à 465,6 millions de francs et une perte opérationnelle de 80 millions.
Dès la fin de l'été 2008, Bobst a pris des mesures pour résister à la dégradation des affaires. Au début de cette année, il a introduit pour la première fois le chômage partiel et fermé son usine FAG d'Avenches. Durant l'été, les usines de Mex et Prilly ont été fermées pendant trois semaines.