Les CFF justifient ce programme d'économies par la forte
augmentation des besoins de l'infrastructure ferroviaire. La
Confédération verse chaque année 1,6 milliard de francs à la
compagnie ferroviaire. Mais, face à la progression du trafic et
pour combler le retard pris dans l'entretien du réseau, cette somme
ne suffit pas.
Le patron des CFF Andreas Meyer estime à un milliard de francs
supplémentaire le montant nécessaire au renouvellement de
l'infrastructure. En réduisant le coût administratifs de la
division, l'ex-régie compte ainsi libérer des moyens pour
l'entretien et le développement du réseau. La réorganisation
devrait aussi permettre de faire des économies dans les frais de
loyers et de bureaux.
Départs naturels
D'entente avec les syndicats, la mise en oeuvre se déroulera
selon plusieurs étapes de l'année 2010. Les postes "directement
productifs", comme l'entretien des voies, ne seront pas
touchés.
Les CFF comptent essentiellement sur les départs naturels pour
mener à bien leur projet, a précisé à l'ATS le porte-parole des CFF
Reto Kormann. Pour le reste, les collaborateurs concernés se
verront proposer un autre poste dans l'entreprise. Les modalités
restent à établir.
En soi, la nouvelle était déjà connue depuis fin novembre.
Divers
médias en avaient fait état. Les CFF avaient alors indiqué à
l'ATS
que la restructuration se ferait grâce à des départs naturels et
à
des changements de poste au sein de l'entreprise.
agences/ak
La position du syndicat
De son côté, le Syndicat du personnel des transports (SEV) "accompagne le projet de manière constructive mais à la fois critique", écrit-il dans un communiqué. En cas de suppression de postes trop rapide, le SEV «redoute une perte du savoir-faire» dont les CFF risqueraient de manquer ensuite. Il reconnaît toutefois que la division Infrastructure doit être réorganisée.