Concurrent d'Uber et de Lymo, Kapten avait débarqué à Genève en raison du "potentiel important" qu'elle y décelait, puis avait ouvert peu après un deuxième bureau à Lausanne. Le groupe français avait annoncé son intention en début d'année de recruter 300 chauffeurs pour cette expansion internationale, la Cité de Calvin étant alors sa deuxième ville choisie, après Lisbonne.
"Depuis quelques semaines, l'interprétation de la loi par les autorités cantonales genevoises a changé", écrit désormais Kapten dans un courriel adressé à ses chauffeurs.
Changement du cadre réglementaire
Initialement, Genève offrait "un cadre réglementaire positif (...), en ligne avec notre modèle d'affaires basé sur l'indépendance de nos chauffeurs partenaires", relève le courriel, précisant que le climat a changé entre-temps. Outre le "changement d'interprétation" de la loi par le canton, invoqué par Kapten, la plateforme déplore qu'au niveau fédéral, la Suva (prestataire d'assurance) "ne reconnaisse pas l'indépendance des chauffeurs travaillant avec les diffuseurs de courses".
Au final, le manque de clarté sur l'interprétation de la loi et le contexte globalement incertain "ne nous permettent pas d'opérer dans des conditions acceptables", ajoute Kapten.
Les activités en Suisse seront suspendues dès le vendredi 27 septembre à 16h, "pour une durée indéterminée". Kapten se réserve le droit de revenir sur sa position si le contexte devait redevenir plus favorable à l'avenir. Le groupe annonce dans le même temps la fermeture de ses bureaux à Lausanne et Genève. Kapten employait cinq personnes en Suisse.
ats/jfe