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Google ferait de l'ombre aux startups zurichoises pour attirer des employés

Les locaux de Google à Zurich, photographiés en septembre 2019. [Keystone - Ennio Leanza]
Google fait de l'ombre aux startups zurichoises pour attirer les employés très qualifiés / Le 12h30 / 1 min. / le 16 septembre 2019
La division suisse de Google emploie une part importante de la main d'oeuvre issue d'Etats hors-Union européenne, soumise à un contingentement. Selon le Tages Anzeiger, elle représenterait près de 40% des contingents pour Zurich, au détriment de plus petites entreprises.

Environ 40% de ces travailleurs très spécialisés issus d'Etats-tiers, hors Union européenne, travailleraient donc à Zurich pour le géant de Mountain View, qui vient de fêter les 15 ans de sa division helvétique. Si l’on compte les contingents supplémentaires puisés par le canton dans la réserve fédérale, indique le quotidien, on arrive à un peu plus de 10% de cette main d'œuvre attribuée à Google.

Le Tages Anzeiger a fait ses propres calculs sur la base des profils Linkedin des quelques 4000 employés de Google Zurich. Un décompte artisanal qui n'a pas été confirmé par l'entreprise californienne.

Autorisations difficiles à obtenir

Mais au-delà de l'exactitude des chiffres, à Zurich, explique le journal alémanique, certains entrepreneurs du secteur des nouvelles technologies souffrent de cette forte attractivité des très grandes entreprises comme Google.

Ils dénoncent aussi la facilité avec laquelle ces géants obtiendraient des autorisations de travail, quand eux se les voient souvent refuser. Interrogé par le quotidien, le canton répond qu'il examine toutes les demandes sur une base d'égalité.

Elus inquiets

Ce déséquilibre inquiète aussi certains élus. Le conseiller aux Etats PLR Ruedi Noser y voit une raison de plaider pour l'augmentation des contingents des pays tiers et aussi de prendre des mesures pour aider les stratups.

"Aujourd'hui, une startup n'a pratiquement aucune chance d'attirer cette main d'oeuvre", regrette de son côté la conseillère nationale socialiste Jacqueline Badran.

Séverine Ambrus/jvia

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