"La Libra est une chance pour le monde libre", affirme David Marcus, estimant que les démocraties occidentales détiennent une chance historique de développer le nouveau moyen d’échange mondial de l’argent.
"Le projet chinois de cryptomonnaie (annoncé il y a une dizaine de jours) n'est pas destiné qu'à la Chine. C'est un projet qui a beaucoup plus d'ambition, il y a donc un vrai risque", estime-t-il, craignant que cette monnaie soit développée dans un "internet de surveillance" et sans que d'éventuelles sanctions ne puissent être respectées, ce qui créerait des problèmes géopolitiques.
"Les États qui ont peur de la Libra se trompent"
"Les États qui ont peur de la Libra se trompent", affirme David Marcus, l'un des dirigeants de l’empire Facebook, en charge du projet Libra.
"La Libra n’est pas une monnaie souveraine, argumente David Marcus. Ses réserves de un pour un assureront sa stabilité et sa sûreté. Mais je comprends que la puissance de Facebook puisse inquiéter. C’est à nous de désamorcer cette inquiétude."
"La Libra c’est le maillon manquant du net"
Selon David Marcus, la Libra est l’aboutissement d’internet. "On a tout digitalisé. On avait pas encore digitalisé l’argent. C’est le maillon manquant."
Une rivalité politique avec les États
David Marcus reconnaît les craintes liées à la Libra de la part des Etats, qui s’inquiètent, au-delà de la question technique, de la puissance de Facebook. Le choix est cependant pour les Occidentaux de « rester concurrentiels » à l’echelon Mondial dit-il.
"La Libra, c’est la circulation complète de l’argent"
Selon David Marcus, la Libra permettra de réduire les coûts actuels de circulation de l’argent "qui se montent à 7 pour cent de la valeur en moyenne". Le fait de pouvoir échanger partout de l’argent de manière fluidifiée dynamisera les échanges.
Darius Rochebin
L’intégrale de l’interview sera diffusée dans l’émission Pardonnez-moi.