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Le Japon reste la deuxième économie mondiale

Le Japon conserve pour un temps sa place de deuxième économie mondiale.
Le Japon conserve pour un temps sa place de deuxième économie mondiale.
Le Japon est resté de justesse la deuxième économie du monde en 2009, devant la Chine, malgré une forte récession causée par la crise financière internationale, a annoncé lundi le gouvernement nippon.

Le produit intérieur brut (PIB) japonais s'est contracté de 5,0%
en termes réels en 2009, la plus forte baisse depuis que les
statistiques en la matière ont commencé à être publiées en 1955, à
cause d'un premier trimestre catastrophique au cours duquel le pays
a encaissé à plein le choc de la crise.



La croissance au quatrième trimestre a toutefois été légèrement
plus robuste que prévu (+1,1% par rapport au trimestre précédent,
ou +4,6% en rythme annualisé) grâce à des plans de relance massifs
qui ont favorisé le rétablissement des exportations, de
l'investissement et de la consommation.



Avec un PIB nominal de 474'924 milliards de yens (5'467 milliards
de francs) en 2009, le Japon a conservé de justesse sa place de
deuxième économie mondiale devant la Chine, dont le PIB nominal a
atteint l'an dernier 33'500 milliards de yuans (5'278 milliards de
francs).

La Chine à l'affût

La plupart des économistes s'attendent cependant à ce que la
Chine dépasse le Japon dès 2010 ou 2011. Après la récession de
2009, l'économie nippone devrait connaître une croissance modeste
en 2010, tandis que la croissance chinoise a atteint 8,7% en 2009
et devrait rester vigoureuse en 2010.



Pour la période d'octobre à décembre, la croissance nippone a été
tirée par les exportations qui ont augmenté de 5% par rapport au
trimestre précédent, profitant du dynamisme du marché chinois.
L'investissement en capital des entreprises a aussi progressé de 1%
et la consommation des ménages de 0,7%.



L'économiste Naoki Murakami, de Monex Securities, a souligné que
la consommation avait été soutenue "par les bonnes ventes
d'électroménager et de voitures", elles-mêmes encouragées par des
incitations des pouvoirs publics.

Croissance modérée et craintes de déflation

Depuis le début de la crise, le gouvernement japonais a mis en
oeuvre une série de plans de relance comprenant notamment des
subventions à l'achat d'appareils ménagers, de voitures et
d'immeubles respectueux de l'environnement, ou encore des aides à
l'emploi.



Naoki Murakami estime que la croissance de l'archipel devrait
revenir à un rythme plus modéré, aux alentours de 1,0% en rythme
annuel, lors du premier trimestre 2010. Le gouvernement et la
Banque du Japon prévoient eux aussi une croissance positive mais
réduite sur l'ensemble de l'année.



Le Japon est aussi confronté depuis le printemps à la déflation,
une baisse des prix provoquée par la surcapacité de production de
l'archipel face à une demande intérieure modeste. Ce phénomène qui
décourage l'investissement des entreprises est considéré par le
gouvernement et la banque centrale comme un problème à surmonter en
priorité.



afp/ak

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