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Le SECO aborde l'année 2010 avec plus d'optimisme

La croissance sera de 1,4% en 2010, selon une nouvelle estimation du SECO.
La croissance sera de 0,7% en 2010, selon une nouvelle estimation du SECO.
La Suisse est sortie de la récession au 2e semestre et le SECO a revu à la hausse ses prévisions de croissance. Mais 2009 restera la pire année pour l'économie depuis 1975 et le chômage continuera à grimper jusqu'en 2011. Pour 2010, le PIB réel devrait croître de 0,7%, contre 0,4% en septembre.

En 2011, cette croissance devrait s'accélérer à 2%, selon les
prévisions du Groupe d'experts de la Confédération. Pour
l'économiste en chef du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) Aymo
Brunetti, l'évolution pour l'année prochaine apparaît "tout sauf
dynamique", a-t-il dit à l'ATS.



La crainte d'une rechute lui semble par contre s'estomper, grâce à
une consommation privée "étonnamment robuste" en comparaison
internationale. Sa progression devrait s'inscrire à 1,5% cette
année, ralentir à 0,9% en 2010, pour reprendre à 1,5% l'année
suivante.

Annus horribilis

L'année 2009 restera pour sa part la pire pour l'économie suisse
depuis 1975, constate le Groupe d'experts de la Confédération, avec
une baisse du PIB de 1,6%, estimation à peine moins mauvaise que le
recul de 1,7% évoqué en septembre. Ces chiffres rejoignent d'autres
révisions à la hausse publiées depuis septembre, notamment la
semaine dernière par la Banque nationale suisse (BNS), qui voit
désormais le PIB suisse se contracter de 1,5% cette année, ou par
le groupe d'experts du Consensus Forecast (BEC) consultés par
l'institut KOF, moins optimistes avec un recul estimé à 1,9%.



En comparaison internationale, la Suisse, sortie de la récession
avec un PIB en hausse d'un petit 0,3% au 3e trimestre après quatre
trimestres de contraction, s'en tire toutefois relativement bien.
Les prévisions (OCDE, Eurostat, experts de la Confédération) voient
en effet pour cette année une chute du PIB de 2,5% aux Etats-Unis
et de 3,9% dans la zone euro.



Mais la reprise y sera aussi plus marquée en 2010, avec une
progression du PIB de 1,8% aux Etats-Unis et de 1% pour la zone
euro. En Suisse, outre le soutien de la consommation tant privée
que publique et d'investissements toujours soutenus dans la
construction, une inversion de tendance du côté des exportations
joue aussi un rôle positif depuis le milieu de l'année.



Mais selon le Groupe d'experts, la relance des exportations
restera encore timide après l'effondrement de 9,7% calculé pour
2009. En raison de la faible augmentation du PIB, le marché du
travail restera «le talon d'Achille du développement économique» en
2010, prédit le Groupe d'experts.



ats/mej

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Le chômage à 5% dans une année

Le taux de chômage mensuel corrigé des variations saisonnières devrait passer de 4,2% en novembre à plus de 5% d'ici la fin 2010, ce qui représente plus de 200'000 personnes au chômage.

En moyenne annuelle pour 2010, ils ne le chiffrent toutefois plus qu'à 4,9%, contre 5,2% annoncés en septembre. Ils ont de même corrigé à 3,7% le taux de chômage annuel pour 2009, contre 3,8% lors de la précédente estimation.

Il ne devrait refluer que "doucement dans le courant de 2011", année pour laquelle le taux moyen devrait d'ailleurs encore ressortir à 4,9% comme en 2010.

D'ici là, de nombreuses entreprises n'auront guère besoin d'embaucher, continuant à évoluer en dessous de leur rythme d'expansion moyen et avec des surcapacités importantes en termes de personnel, prévoient les experts.

Concernant les prix à la consommation, la phase de recul largement liée aux fluctuations des prix pétroliers semble s'être achevée cet automne.

Mais le Groupe d'experts ne table pour 2010 que sur une inflation faiblement positive de 0,8% (+0,9% précédemment), et de seulement 0,7% pour 2011.

Pour cette année, le Groupe d'experts a aussi légèrement corrigé le recul prévu de l'indice suisse des prix à la consommation, désormais estimé à -0,5%, contre -0,4% en septembre.