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Airbus victime ces derniers mois de plusieurs cyberattaques "majeures"

Un Airbus A 380 sur le tarmac à Genève. [Keystone - Martial Trezzini]
Airbus victime ces derniers mois de plusieurs cyberattaques "majeures" / Le Journal horaire / 15 sec. / le 26 septembre 2019
Airbus a été la cible ces derniers mois de plusieurs attaques informatiques lancées en passant par des sous-traitants du constructeur, a appris l'AFP. Ces opérations d'espionnage industriel auraient été pilotées depuis la Chine.

Selon plusieurs sources sécuritaires, ces cyberattaques ont tour à tour visé le groupe français de conseil en technologie Expleo (ex-Assystem), le motoriste britannique Rolls-Royce, et deux sous-traitants français d'Airbus que l'AFP n'a pas identifiés.

Les attaques contre l'avionneur européen - fleuron industriel considéré par l'Agence gouvernementale française de sécurité informatique Anssi comme un "Opérateur d'importance vitale" (OIV) - sont monnaie courante.

Mais au cours des douze derniers mois, "quatre attaques majeures" ont visé le géant européen de l'aéronautique via ses sous-traitants

Attaque du VPN

L'attaque contre Expleo a été découverte "à la fin de l'année 2018", mais l'infection était bien plus ancienne. "Très sophistiquée, elle ciblait le VPN qui connectait l'entreprise à Airbus", explique une source à l'AFP.

Un VPN (virtual private network) est un réseau privé, chiffré, qui permet à plusieurs entités de communiquer de manière sécurisée. Réussir à pénétrer un VPN ouvre théoriquement les portes de toutes les parties du réseau.

Les autres attaques ont suivi un même schéma: attaquer le sous-traitant, puis entrer chez le géant de l'aéronautique en se faisant passer pour lui, profitant de ses accès dans le système Airbus.

La Chine soupçonnée

Les sources consultées par l'AFP restent prudentes et refusent d'attribuer formellement cette série d'attaques, tout en s'accordant à dire que les soupçons pèsent sur des hackers chinois.

La Chine cherche à mettre au point depuis plusieurs années son premier moyen-courrier, le C919, mais peine à le faire certifier. Par ailleurs, motorisation et avionique sont des "domaines dans lesquels la recherche et développement chinois est faible", souligne une source proche du dossier, alors même que Pékin entend à l'avenir mettre au point avec les Russes un long-courrier, le C-929, qui sera sur le même créneau que l'A350.

afp/lan

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