Il faut remonter à 1959 pour trouver un renchérissement annuel
négatif. Cette année-là, il avait atteint -0,7%. En 2008, le taux
d'inflation annuel en Suisse s'était élevé à 2,4%, contre 0,7% en
2007, 1,1% en 2006 et 1,2% en 2005.
Energie en fort recul
Le secteur énergie a plongé de 14,8% en 2009, selon les chiffres
de l'Office fédéral de la statistique publiés jeudi. Le prix des
huiles de chauffage a notamment reculé de 37% et celui du gaz de
7,1%, mais le coût de l'électricité a progressé de 5,2%. Dans le
domaine des carburants, le diesel a dégringolé de 21,5% et
l'essence de 15,5%.
Le secteur «équipements audiovisuels, photographiques et
informatiques» a également connu un gros recul (-12%). Les PC ont
coûté en moyenne 19,5% de moins et les TV 16%.
Les autres baisses significatives se retrouvent dans
l'alimentation: lait entier (-4,2%), crème (-3,7%), porc (-3%),
poisson frais (-3,3%), légumes (-3,1%), fruits frais (-2,8%) dont
surtout les agrumes (-10%).
Dans le secteur des communications, le recul a atteint 9,1% pour
les communications mobiles, -8,2% pour les appareils de téléphone
et -6,4% pour l'internet.
Baisse des prix importée
Du côté des hausses, le secteur «alcool et tabac» est celui qui
a le plus progressé en 2009, avec une augmentation de 2,7%, devant
les groupes «habillement et chaussures» (+2,4%), «restaurants et
hôtels» (+1,7%) et «éducation» (+1,6%).
A relever que l'an passé le niveau des prix a augmenté en moyenne
de 1,2% pour
les produits du pays et a baissé de 4,7% pour les produits
importés.
Nicolas Roulin
Pouvoir d'achat à la hausse
Le pouvoir d'achat des salariés en Suisse a notablement augmenté l'an dernier, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). Avec un taux de renchérissement annuel moyen de -0,5%, les salaires présentent une hausse réelle de 2,7%, en considérant que la progression nominale a atteint quelque 2,2%.
Il ne s'agit certes que d'une moyenne, ne correspondant pas à la réalité de chacun, mais la tendance est là, note l'OFS. Les salariés, malgré une année largement marquée par la récession économique, ont profité en 2009 du fruit de négociations salariales basées sur la performance des entreprises en 2008. Cette année-là s'était encore achevée avec une croissance économique de 1,8% pour la Suisse, même si la crise pointait déjà.
L'augmentation du pouvoir d'achat, malgré la montée en puissance du chômage ces derniers mois, s'est par exemple traduite dans la relative bonne tenue des affaires dans le commerce de détail tout au long de l'année. En revanche, 2010 s'annonce moins favorable pour les salariés, dont la rémunération réelle devrait stagner.