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Le champagne a la bulle triste en 2009

Les étalages resteront bien garnis de champagne, crise oblige.
Les étalages resteront bien garnis de champagne, crise oblige.
Le bouchon saute et les bulles coulent à flots. A Nouvel-An, on trinque avec les incontournables mousseux. Le plus noble d'entre eux, le champagne, n'est plus roi.

Les ventes de ces vins de fête représentent jusqu'à un tiers du
chiffre d'affaires de fin d'année des commerçants. Les producteurs
de champagne tablent, pour 2009, sur un recul des ventes pouvant
aller jusqu'à 16%.



Le repli s'est déjà amorcé en début d'année déjà: les viticulteurs
ont enregistré une baisse de l'ordre de 10% environ au premier
trimestre, avait indiqué à l'époque le Syndicat général des
vignerons de la Champagne (SGV). En conséquence, la production a
été réduite de manière à égaliser l'offre et la demande.



En Suisse, la consommation de champagne s'est amoindrie, crise
oblige. "Les clients se montrent plus mesurés, particulièrement
face au champagne, ils se rabattent sur d'autres vins mousseux",
note Jürg Welti, porte-parole de Globus.

Grand boum derrière

Même constat chez Coop. "Le champagne est abandonné au profit du
vin mousseux", relève Nicolas Schmied, porte-parole du grand
distributeur. Une tendance observable avant la crise déjà, selon
lui, évoquant une "normalisation" actuellement.



Dans les années de grand boum, le champagne coulait comme l'eau.
"En 1989, quelque 10 millions de bouteilles avaient été dégustées:
un record", se souvient Marco Boppart, porte-parole du Comité
Champagne Suisse. "Depuis, la consommation s'est stabilisée à cinq
à six millions", indique-t-il.



Les peurs face à la crise se reflètent au travers du vin
pétillant, d'après Marco Boppart. Et de poursuivre: "Le champagne
est en Suisse alémanique considéré comme un vin de fête. Et s'il y
a moins d'occasions à festoyer, on en consomme moins".

ats/ther

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Surtout les Romands

La Suisse demeure à la troisième place des plus grands buveurs de champagne, avec une consommation de trois quart de bouteille par tête.

Cela, grâce aux Romands. "En Suisse romande, la consommation par habitant se révèle être plus importante, la concurrence avec d'autre vins mousseux étant moins vive", détaille Marco Boppart, porte-parole du Comité Champagne Suisse.

Quelque 70% du champagne importé est livré de ce côté de la Sarine. Pas de prétexte pourtant d'y faire la fête plus souvent. "En Champagne, tout comme en Suisse romande, ce cru agrémente davantage les repas", continue le porte-parole.

En Suisse alémanique, le champagne serait perçu comme un vin de fête, en raison d'une opération marketing ciblée: le champagne apporterait aux plus de 25 ans élégance et singularité.