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L'UE va retirer la Suisse de sa liste grise des paradis fiscaux

Le Conseil fédéral hésite toujours sur sa stratégie sur l'accord-cadre avec l'Europe. [Keystone - Elisabeth Guenthard]
La Suisse sort de la liste grise des paradis fiscaux / Le 12h30 / 1 min. / le 4 octobre 2019
La Suisse va être retirée de la liste grise des paradis fiscaux la semaine prochaine, selon un document destiné aux ministres des finances de l'Union européenne. L'UE tient ainsi ses promesses après le "oui" des Suisses à la réforme de l'imposition des entreprises.

Tant que les régimes fiscaux spéciaux pour les entreprises étaient en vigueur, l'Europe maintenait la Suisse sur une liste grise, en la menaçant même de la placer sur liste noire aux côté d'Etats dits voyous qui pratiquent une fiscalité réduite ou nulle.

La Suisse a fait ses devoirs en adoptant une nouvelle fiscalité pour les entreprises avec la votation du 19 mai sur le projet RFFA. Les conséquences de cette mise à l'index ont été mineures: il s'agissait surtout d'une question d'image pour la Suisse, qui tient à sa réputation de médiateur international et à son éthique financière.

Lutter contre l'évasion fiscale

La liste de l'UE a tout de même une influence. Les pays qui se trouvent sur la liste noire, où n'a jamais figuré la Suisse, cherchent à en sortir. Il s'agit principalement de petits pays comme les Samoa, Guam ou Trinité-et-Tobago. Les Emirats arabes unis y figurent aussi pour le moment, mais ils devraient en sortir grâce aux efforts de coopération fiscale avec l'UE, mais aussi grâce à l'appui de l'Italie qui accueille beaucoup d'investissements provenant des émirs.

Cette liste a été établie une première fois en 2017, à la suite de plusieurs scandales, dont les Panama Papers et les LuxLeaks. Ceux-ci ont poussé l'UE à faire davantage pour lutter contre l'évasion fiscale des multinationales et des riches.

Muriel Ballaman/gma

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