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L'informateur Bradley Birkenfeld témoigne sur CBS

Bradley Birkenfeld a témoigné dans le cadre d'une émission de CBS.
Bradley Birkenfeld a témoigné dans le cadre d'une émission de CBS.
Bradley Birkenfeld, l'ancien employé de l'UBS qui a dénoncé au fisc américain des milliers de fraudeurs, se retrouvera en prison dès vendredi, a confirmé lundi la justice américaine. Il a été condamné en août à quarante mois de prison après avoir plaidé coupable d'incitation à la fraude fiscale.

La durée de son séjour derrière les barreaux sera elle aussi
maintenue à cette durée, a confirmé le juge de l'Etat de Floride,
alors que les avocats de M. Birkenfeld avait demandé un allégement
de la peine.



Il pourrait toutefois ressortir de prison richissime, grâce à la
récompense prévue aux Etats-Unis pour les délateurs. Il pourrait
toucher jusqu'à 30% des sommes récupérées par le fisc.



Interrogé dimanche par la chaîne de télévision américaine CBS,
l'ancien banquier genevois s'estime injustement puni car il affirme
avoir dénoncé au fisc américain 19'000 clients d'UBS, chez qui ces
derniers auraient investi environ 20 milliards de francs.

Birkenfeld indigné

«Je suis le seul à aller en prison, sur un total de 19'000
comptes en banque. Et pas un seul banquier suisse», dénonce le
condamné. «Je leur ai livré le plus gros scandale de fraude fiscale
du monde. J'ai démasqué 19'000 criminels internationaux. Et je vais
en prison pour ça?», s'indigne-t-il.



Mais selon un de ses avocats interrogé par CBS, Bradley Birkenfeld
pourrait toucher une récompense pour sa dénonciation, allant
jusqu'à 30% des sommes récupérées par le fisc, comme le prévoit la
loi américaine. Selon un des procureurs chargés de l'affaire, le
fisc s'attend à récupérer plusieurs milliards de dollars.



La justice américaine a certes reconnu le rôle d'informateur-clé à
l'ancien gérant de fortune. Mais, a souligné le magistrat en charge
des investigations pour le fisc américain, Bradley Birkenfeld ne
s'est mis à table qu'à partir du moment où il avait été dénoncé par
le milliardaire Igor Olenicoff, après l'avoir encore aidé à placer
sa fortune dans d'autres banques.



afp/cht

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