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Le nombre des nuitées a diminué de 4,7% en 2009

L'hôtellerie-restauration compte jusqu'à 20% de bas salaires.
Les Britanniques ont particulièrement déserté les hôtels helvétiques.
Les hôtels suisses ont enregistré un recul de 4,7% des nuitées en 2009. C'est la première baisse après trois ans de croissance. L'association faîtière hotelleriesuisse se veut "prudemment optimiste": le parc hôtelier suisse est selon elle à même de résister à la crise et aux défis des nouvelles habitudes touristiques.

Les hôtels suisses ont comptabilisé 35,6 millions de nuitées en
2009, selon les chiffres présentés conjointement mardi à Zurich par
hotelleriesuisse et l'Office fédéral de la statistique, soit 1,7
million de moins qu'en 2008, année record.



La crise financière et économique, de même que la force du franc
suisse, sont les principales raisons avancées pour expliquer ce
recul. "Mais ce résultat est toujours très élevé et le tourisme
résiste mieux que d'autres branches de l'économie d'exportation", a
relevé Guglielmo Brentel, président d'hotelleriesuisse. La baisse
est également plus faible en Suisse qu'en Europe (-9% environ,
selon la Commission européenne du tourisme).

Du mieux en fin d'année

C'est au premier trimestre 2009 que le recul a été le plus fort
en Suisse. Les écarts avec 2008 se sont ensuite réduits, pour être
quasiment nuls en novembre décembre. Les responsables du tourisme
espèrent que cette tendance se poursuivra.



Avec un recul moyen de 6,2%, la demande étrangère a plus fortement
baissé que la demande indigène (-2,5%). Les hôtels suisses ont
perdu 18,6% d'hôtes britanniques, 4,5% d'Allemands et 8,9%
d'Américains. La Chine, en revanche, continue à être prometteuse
pour le tourisme suisse, avec une progression de 26,8% de touristes
en Suisse (sans Hong Kong).

Merci au plan de relance

Hotelleriesuisse estime que
le programme de relance de la Confédération, dont 12 millions
étaient destinés à soutenir la demande touristique interne et celle
des pays limitrophes, a porté ses fruits. En moyenne, le recul des
touristes allemands, italiens et français a été "modéré".



Géographiquement, les villes s'en sont mieux sorties que les
régions alpines. Genève a toutefois enregistré la plus forte baisse
(-7,8%). "La question de la sécurité pour les touristes arabes
thématisée par la presse a peut-être joué un rôle", a expliqué
Thomas Allemann, d'hotelleriesuisse. "De fait, on assiste à un
certain déplacement des touristes des pays arabes de Genève vers
Zurich, mais il est encore trop tôt pour pouvoir l'affirmer avec
certitude."

Durée en baisse

La tendance au tourisme urbain de courte durée, grâce aux
billets d'avion à prix cassés, se voit aussi dans la durée des
séjours, qui a diminué à 2,3 nuitées en moyenne. L'hôtellerie
alpine en revanche doit être soutenue, selon Guglielmo
Brentel.



Globalement, les hôtels cinq étoiles ont davantage souffert que
les deux étoiles, a encore précisé l'association. Celle-ci compte
rebondir après "cette année de dure épreuve" grâce à une meilleure
formation des employés et des investissements à la hausse (+10,9%
en 2009).



Par ailleurs, la para-hôtellerie (appartements, campings, etc) a
progressé en 2009. "Ce n'est pas une concurrence, selon Guglielmo
Brentel, car tout ce qui favorise l'hébergement va dans le bon
sens."



ats/ther

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Un nouveau système de classement

L'association hotelleriesuisse, dont les membres comptent, selon ses dires, 65% des lits d'hôtels en Suisse, veut rendre la classification des hôtels plus transparente.

Dans ce but, elle a fondé "Hotelstars Union" en décembre dernier avec ses homologues d'Autriche, d'Allemagne, de Suède, des Pays-Bas, de République tchèque et de Hongrie.

Le système permet d'harmoniser "le plus possible" les systèmes de classification nationale pour répondre aux nouvelles exigences des touristes sur le plan international.

Il permettra de mieux comparer les établissements.

Des spécificités nationales (catégories "wellness" ou "kids hotels", par exemple, en Suisse) sont garanties.

"Le changement principal est que l'on ne veut plus punir un hôtelier s'il n'obtient pas, par exemple, le nombre de mètres carrés nécessaires par chambre, mais féliciter ceux qui font des efforts particuliers, par exemple dans l'accueil, la grandeur des lits, la durabilité de leurs installations ou le nettoyage des matelas", a expliqué Thomas Allemann, responsable de la classification au sein d'hotelleriesuisse.

En révision permanente et objet d'un procès avec Gastrosuisse, qui a son propre système d'étoiles, la classification d'hotelleriesuisse selon les nouveaux critères de points entrera en vigueur le 1er janvier 2011.