«Ma mission sera de gagner des parts de marché, pas
d'administrer ma société», souligne Thomas Sieber dans une
interview parue samedi dans Le Temps . Il est encore toutefois trop tôt pour
parler de chiffres.
«Jusqu'à présent, tant Orange que Sunrise avaient des coûts
globaux par client trois fois plus importants que Swisscom»,
souligne Thomas Sieber. Or, «la fusion nous permettra de diviser
par deux les coûts par client», affirme-t-il.
Licenciements inévitables
Le maintien du siège national de l'opérateur à Renens (VD) n'est
du reste pas assuré. La fusion se traduira inévitablement par des
suppressions de postes. «Je ne peux pas vous dire combien de
licenciements seront prononcés. Mais il y en aura, c'est certain»,
prévient l'actuel patron d'Orange.
Dans l'intérêt de tous Thomas Sieber ne craint par ailleurs pas
l'examen approfondi de la fusion par la Commission de la
concurrence (Comco). «Nous sommes confiants, la fusion sera
acceptée, car ce sera tant dans l'intérêt de l'industrie, de la
Suisse que de nos clients. Le marché deviendra plus concurrentiel»,
selon lui. La décision devrait tomber à fin avril au plus
tard.
ats/cab
Un mariage annoncé fin novembre
Sunrise et Orange, respectivement numéros deux et trois du marché suisse des télécoms, ont annoncé leur fusion fin novembre, mettant fin à plusieurs semaines de rumeurs.
L'entité fusionnée sera détenue à hauteur des trois quarts par la maison mère d'Orange, à savoir France Télécom.
Pour s'offrir la société zurichoise, la filiale de France Télécom versera 1,5 milliard d'euros (2,2 milliards de francs) à l'opérateur danois TDC, maison mère de Sunrise.