Durant le premier mois de l'année, le nombre de chômeurs
inscrits auprès d'un ORP a encore progressé de 3025 personnes par
rapport à décembre et de pas moins de 47'335 personnes ou 36,9%
comparé à janvier 2009 où le taux de chômage était encore à 3,3%,
selon les données du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) publiées lundi.
Mieux que prévu
Le chômage des jeunes (15-24 ans) n'a que peu varié par rapport
en décembre avec une augmentation de 1% ou 307 personnes. Mais il
reste à un niveau élevé, avec 29'979 personnes touchées (+40,3% sur
un an), soit un taux de chômage de 5,4%. La tranche d'âge 20-24 ans
est particulièrement affectée, avec 23'321 cas, soit un taux de
chômage de 6,9%.
Selon Serge Gaillard, chef de la Direction marché du travail du
SECO, la situation a mieux évolué qu'escompté. Hormis les secteurs
à caractère saisonnier - notamment la construction - l'emploi est
resté plutôt stable cet hiver, a-t-il relevé dans un entretien à
l'ATS.
Montée enrayée dans l'industrie
Dans l'industrie, la montée du chômage paraît enrayée, même si
le recours à des réductions d'horaire reste à un niveau élevé et
contribue au report de la création de nouveaux emplois. Mais sans
ces mesures le taux de chômage en janvier serait selon Serge
Gaillard ressorti à encore 0,4 point de plus que les 4,5% calculés.
Et entre mars et juin, le nombre de chômeurs devrait décroître, a
estimé Serge Gaillard. Il est toutefois encore prématuré de baisser
la garde, l'hiver prochain pourrait même voir davantage de
personnes sans emploi qu'actuellement, selon lui. Le SECO donnera
ses prévisions pour l'année en cours à la fin mars.
Serge Gaillard a aussi relevé que d'une manière générale
l'économie a détruit moins d'emplois que lors de phases de
récession précédentes, à l'exception de l'industrie néanmoins, qui
a vu disparaître 30'000 postes. Pour relancer la création
d'emplois, une reprise économique vigoureuse est maintenant
nécessaire.
Le nombre de demandeurs d'emploi - qui comprend aussi des gens en
situation de formation ou de gain intermédiaire - est pour sa part
passé à 236'317 personnes en janvier. Ils étaient 1958 de plus
qu'en décembre et 56'030 (+31,1%) de plus qu'un an plus tôt, alors
que les places vacantes annoncées aux ORP augmentaient de leur côté
de 1704 à 12'528.
Un taux de 7,3% à Neuchâtel et à Genève
Comme le mois précédent, où Neuchâtel a rejoint Genève, ces deux
cantons présentaient en janvier le taux de chômage de loin le plus
élevé de Suisse, à 7,3%. Pour tous deux, il s'est encore péjoré de
0,1 point par rapport à décembre. Fortement touché dans son tissu
industriel par la crise économique, Neuchâtel a vu son taux de
chômage bondir de 3 points par rapport à janvier 2009, selon les
chiffres publiés lundi par le Secrétariat d'Etat à l'économie
(SECO). Il s'agit de loin de la plus forte hausse sur un an de tous
les cantons suisses, devant le Jura où le taux de 6,3%, resté
inchangé sur un mois, est supérieur de 2,3 points à celui de
janvier 2009.
A l'exception de Fribourg, avec un taux de chômage de 3,9% (+0,1
point sur un mois/+0,5 sur un an), tous les cantons romands se
situaient au-dessus de la moyenne nationale de 4,5%. Vaud affichait
en janvier un taux de 6,1% (+0,2/+1,5 point), le Valais 5,9%
(inchangé/+1,1 point). Berne a atteint un taux de 3,3% (+0,1/+1,0
point).
ats/hof
Le chômage partiel s'est résorbé en novembre
Signe encore ténu de reprise et de carnets de commandes à nouveau mieux garnis, les réductions d'horaires de travail ont recommencé à diminuer en novembre 2009, dernier mois saisi par la statistique.
Elles ont touché 48'630 personnes, 5442 ou 10,1% de moins qu'en octobre.
Le nombre d'entreprises qui ont annoncé avoir recouru au chômage partiel a pour sa part baissé sur un mois de 255 unités ou 7%, à 3382, selon les chiffres publiés lundi par le SECO.
Quant au nombre d'heures de travail ainsi perdues, elles ont reculé de 450'624 ou 15,2% à 2'51 millions.
Un an plus tôt, en novembre 2008, le chômage partiel affectait seulement 168 entreprises, et ne touchait encore que 2608 personnes, avec à la clé 146'063 heures de travail perdues.