"Oswald Grübel (le président de la direction) et moi-même nous
ne livrerons jamais des données de façon illégale", a-t-il déclaré
mercredi Kaspar Villiger dans le Tages-Anzeiger. "Nous ne pouvons
pas exiger des collaborateurs qu'ils appliquent le droit à la
lettre si nous-mêmes nous ne le faisons pas", a indiqué l'ancien
conseiller fédéral et président du conseil d'administration de
l'UBS.
"Le jugement du Tribunal administratif fédéral a fait voler en
éclats le compromis négocié avec les Etats-Unis (le 19 août
dernier) et mis la Suisse - et pas seulement l'UBS - dans une
position très difficile", a déclaré Kaspar Villiger. Or "sans
accord interétatique, il n'y a pas de solution", a-t-il ajouté,
alors que le Conseil fédéral a affirmé vouloir poursuivre les discussions avec les Etats-Unis .
Les "erreurs des prédecesseurs"
Après que le TAF a estimé la semaine dernière que la
transmission des données aux Etats-Unis était illégale, certains,
en particulier Christoph Blocher, ont réclamé de laisser l'UBS
assumer ses propres erreurs et remettre elle-même les données aux
Américains.
Kaspar Villiger souligne que les actuels dirigeants de la banque
oeuvrent pour une nouvelle UBS et qu'on ne peut pas leur imputer
les erreurs de leurs prédécesseurs. Il a rappelé que les gens qui
sont à l'origine de la crise ne sont plus dans
l'établissement.
agences/ak
Défense des bonus
Le président du conseil d'administration de l'UBS Kaspar Villiger a également défendu sa politique salariale et l'attribution de bonus. Il y a un an, elle a suffisamment été pénalisée après avoir réduit drastiquement les bonus et introduit un système de bonus-malus pour les hauts dirigeants: des équipes entières avec leurs réseaux de relations et leurs clients sont parties, a-t-il déploré.