"Je ne peux que conseiller à ceux qui, par le passé, ont pu
croire qu'ils pouvaient se soustraire au fisc de profiter de
l'offre prévue dans notre loi générale des impôts et de
s'auto-dénoncer", a déclaré mercredi Wolfgang Schäuble dans le
quotidien "Augsburger Allgemeine Zeitung".
Quelle banque touchée?
Le ministre allemand a laissé planer sciemment le doute sur le
nom de l'établissement concerné par ces données volées. Après
l'UBS, les journaux allemands ont cité la filiale helvétique de la
banque britannique HSBC ainsi que le Credit Suisse.
Le "Financial Times Deutschland" a également évoqué Julius Bär. Un
ancien cadre de la banque a fourni gratuitement des documents aux
autorités. L'affaire remonte toutefois à 2008 et les médias en
Suisse s'en sont déjà fait l'écho.
Wolfgang Schäuble a de nouveau défendu la décision de l'Allemagne
d'exploiter la liste, le dossier étant juridiquement semblable à
celui de l'achat de données en provenance du Liechtenstein en 2008.
Il a souligné que sur les quelque 200 procès qui en avaient
découlé, aucun tribunal n'avait remis en cause la légalité de
l'opération.
ats/dk
L'entraide judiciaire avec Berlin exclue
Les ministres des Finances suisse et allemand se sont entretenus par téléphone mardi à propos des données bancaires volées.
Berne avait averti lundi que la Suisse n'accorderait pas l'entraide administrative sur ces données. Juridiquement, Berne n'a pas non plus ouvert d'enquête.
Il est pour l'heure impossible de faire tout rapprochement avec le vol pour la France des données à la banque HSBC, a indiqué une porte-parole du Ministère public de la Confédération.