Un porte-parole de la deuxième banque suisse, interrogé par le
journal bavarois, a toutefois indiqué qu'aucun vol de données
n'avait été repéré. "Nous n'avons pour l'instant aucun indice qui
laisse à penser qu'il s'agisse de données provenant du Credit
Suisse", a pour sa part déclaré Urs Rohner, le vice-président du
conseil d'administration de la banque, lors d'un forum organisé
mercredi par le portail économique "Cash".
Il a cependant ajouté que la chose ne pouvait être entièrement
exclue. Avec suffisamment d'énergie criminelle, tout système peut
être violé, y compris un système bancaire, a-t-il relevé, et la
sécurité absolue n'existe pas. Le Credit Suisse n'est pas le seul à
avoir été cité: les journaux allemands ont également évoqué l'UBS,
la filiale helvétique de la banque britannique HSBC ou encore
Julius Bär.
Un informateur anonyme a proposé à l'Allemagne de lui vendre,
pour 2,5 millions d'euros selon la presse, des données bancaires de
clients soupçonnés d'avoir caché leur argent en Suisse. Après
quelques jours d'hésitation, le ministre allemand des Finances
Wolfgang Schäuble a indiqué mardi qu'il était prêt à acheter ce CD,
tout en appelant les fraudeurs du fisc à se dénoncer. En 2008, les
services secrets allemands avaient déjà acheté une liste de noms en
provenance du Liechtenstein.
agences/dk
L'ampleur de l'évasion plus importante que prévu
L'ampleur de l'évasion fiscale présumée révélée par le CD de données bancaire volées proposé aux autorités allemandes serait bien plus vaste que prévu, a assuré jeudi le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Il pourrait même s'agir "d'une des plus grosses opérations d'évasion fiscale par des Allemands", écrit le journal, citant des "responsables bien informés".
Selon les informations de presse de ces derniers jours, le CD peut permettre au fisc allemand de récupérer environ 100 millions d'euros d'impôts non payés.
Mais la Süddeutsche Zeitung affirme jeudi qu'il s'agirait en fait de "beaucoup plus", sans donner davantage de précisions.