"Avec la ratification de ce contrat, la grève des membres de l'UAW est terminée et les salariés peuvent désormais reprendre le travail selon les consignes de General Motors", a annoncé dans un communiqué le puissant syndicat UAW. Ce dernier avait appelé à ce mouvement social d'une ampleur inédite qui paralysait les usines américaines de GM depuis le 16 septembre.
S'appuyant sur le nouvel accord, l'UAW va désormais entamer les négociations avec Ford, dès lundi, et enchaînera par la suite avec Fiat Chrysler.
Passe difficile
L'automobile américaine, un des poumons industriels du pays, connaît une passe difficile, avec des ventes attendues en baisse cette année après des records depuis 2014, d'après Standard and Poor's.
L'accord trouvé vendredi prévoit une hausse des salaires d'environ 3% par an pendant toute la durée du nouveau contrat de travail et le versement d'une prime de 11'000 dollars par salarié au moment de sa ratification.
Fermetures d'usines
GM va injecter 7,7 milliards de dollars dans ses usines américaines, ce qui devrait permettre de créer 9000 emplois. En échange, le constructeur a obtenu le feu vert à la fermeture déjà annoncée de trois usines, dans le Maryland, le Michigan et l'Ohio.
Le groupe va également pouvoir fermer un quatrième site, en Californie, mais l'UAW a réussi à sauver l'usine de Detroit Hamtramck, qui s'est vu attribuer la production d'un pickup électrique et des batteries pour les voitures électriques.
Pour GM, qui produit normalement 8400 véhicules par jour aux Etats-Unis, l'arrêt de production occasionne 100 millions de dollars de perte quotidienne environ, calculent les experts. La facture de ce mouvement social, qui a forcé à la mise au chômage technique d'environ 10'000 employés au Canada et au Mexique, devrait être connue lors de la publication des résultats du troisième trimestre du groupe, prévue mardi.
ats/cab