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Annus horribilis pour le commerce extérieur

Les exportations helvétiques ont connu une belle envolée sur le début de l'année.
Les exportations sont retombées à leur niveau de 2006 l'an dernier.
Le commerce extérieur suisse a essuyé en 2009 la pire déconvenue depuis la deuxième Guerre mondiale. Après le record de 2008, les exportations ont diminué l'an dernier de 12,6% à 180,3 milliards de francs et les importations de 14,3% à 160,1 milliards.

Il s'agit de la plus forte chute des exportations depuis 1944, a
indiqué jeudi l'Administration fédérale des douanes (AFD) dans un
communiqué . Entamé fin 2008, le
repli s'est ensuite accentué pour ne se tasser sensiblement qu'au
dernier trimestre. Toutes les branches exportatrices ont fait moins
bien qu'en 2008. Sept d'entre elles sur 10 ont plongé de 15 à
31%.

La métallurgie a subi la plus forte contraction, notamment le
secteur fer et acier qui a vu son chiffre d'affaires fondre de plus
de moitié. L'industrie des machines et de l'électronique,
l'horlogerie ainsi que les industries du textile et des matières
plastiques ont accusé des reculs compris entre 20 et 23%. Les
instruments de précision ont eux cédé 7,2%.

La chimie sauve la mise

La chimie, de loin la première branche exportatrice, a de son
côté stagné, reculant de seulement 0,4% à 71,7 milliards de francs.
La bonne santé de la pharma, que corroborent les performances
solides des géants Roche et Novartis, a permis d'éviter un repli
plus net. L'industrie des denrées alimentaires, boissons et tabac
est elle restée quasi-stable (-0,2%).



A l'exception de l'Afrique (+3,2%), les exportations ont bu la
tasse sur tous les continents. L'Europe a été la plus touchée (UE:
-14,7%), suivie par l'Amérique latine (-12,6%), l'Amérique du Nord
(-8%) et l'Asie (-6,1%). Les exportations vers l'Allemagne, premier
partenaire commercial de la Suisse, ont diminué de 16% pour
s'inscrire à 35,1 milliards de francs. Celles vers les Etats-Unis
ont reculé de 9,3% à 17,7 milliards.



Les importations ont également piqué du nez l'an dernier. Elles
ont baissé de 14,3% à 160,1 milliards, soit la plus forte débandade
depuis 1975. Le recul atteint environ 15% en Europe et en Amérique.
Les achats à la Libye se sont effondrés de près de 80% à 718
millions de francs. La Suisse achète désormais son pétrole en
Azerbaïdjan. Les importations y ont triplé.

Eclaircie en fin d'année

En dépit de la forte détérioration du commerce extérieur, la
balance commerciale a signé un nouveau record en 2009 avec un
excédent de 20,2 milliards de francs. Reste que le ciel du commerce
extérieur helvétique s'est quelque peu éclairci lors du dernier
trimestre. Pour la première fois en 14 mois, les exportations ont
progressé en décembre de 4,2% à 14,4 milliards de francs.



Les importations ont pour leur part régressé de 4,9% à 13
milliards. Le mois sous revue comptait cependant un jour ouvrable
de plus. Corrigées de cette différence, les ventes ont stagné de
-0,3% et les achats ont reculé de 8,8%. La chimie, véritable pilier
de l'économie suisse, et l'industrie alimentaire, sont une nouvelle
fois sorties du lot.



ats/dk

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Les exportations horlogères en net recul

Les exportations horlogères suisses ont reculé de 22,3% sur l'ensemble de l'année 2009 pour tomber à 13,23 milliards de francs. La performance annuelle est à comparer à un exercice 2008 qui s'était achevé sur un montant record avec des exportations de 17 milliards de francs.

Le mois de décembre a marqué un redressement avec une baisse limitée à 7,2% par rapport à décembre 2008 à 1,23 milliard. Le creux de la vague avait déjà été dépassé en novembre, selon les observateurs, avec une contraction de 10,6% à 1,4 milliard, somme mensuelle la plus élevée de l'année.

Les deux principaux débouchés à l'exportation ont connu des fortunes diverses en décembre. Hong Kong a ainsi accru ses achats de plus d'un quart (27%) à 216,8 millions de francs. Derrière, les Etats-Unis ont continué de reculer avec une baisse de 15,7% à 137,8 millions.

Les grands pays européens ont mieux résisté à la décrue que le continent nord-américain. En troisième position, la France a importé en 2009 des montres helvétiques pour un montant de 968,7 millions de francs (-14,4% sur un an). Le recul a atteint -13,9% à 900 millions en Italie et -13% à 794 millions en Allemagne.

Au sixième rang, le Japon a encore souffert en 2009 avec un plongeon d'un tiers à 768,4 millions de francs. Le marché chinois a subi un coup d'arrêt avec une baisse de 15,2% à 700,4 millions. Mais il demeure prometteur en signant tout de même un taux de croissance de 21,3% l'an dernier par rapport à 2007.