Jusqu'ici, "la demande intérieure s'est bien maintenue, comme la
construction", relève le responsable du marché du travail du
Secrétariat d'Etat à l'économie dans une interview parue dans
Le Matin Dimanche .
Mais la situation économique en Suisse est "contrastée": Serge
Gaillard note que d'autres secteurs, à l'instar de l'industrie, ont
vu leurs carnets de commandes fondre de 30 à 60%, les forçant à
recourir aux licenciements ou au chômage partiel.
Une baisse toute relative
Serge Gaillard tempère quelque peu la hausse de chômage attendue
pour la fin de l'année: "C'est grave, mais c'est relatif: les
Etats-Unis et certains pays européens en sont à 10%",
compare-t-il.
Pour le responsable du marché du travail au SECO, le
ralentissement attendu de la demande domestique proviendra d'une
faible augmentation des salaires et d'un recul de l'emploi. Le haut
fonctionnaire estime en outre que "la Suisse ne forme pas assez
d'ingénieurs, de techniciens".
Selon Serge Gaillard, "on ne peut pas en déduire qu'une telle
formation est la garantie du plein-emploi à vie, mais c'est
certainement une orientation intéressante pour un jeune". Et de
vanter à nouveau les mérites de l'apprentissage, un "outil
merveilleux".
ats/sbo
Le chômage atteignait 4,5% fin janvier
Le chômage a encore augmenté en Suisse en janvier, avec 175'765 personnes inscrites auprès d'un Office régional de placement à la fin du mois. Le taux de chômage est ainsi monté de 0,1 point par rapport à décembre, à 4,5%, toujours au plus haut depuis mars 1998.
Durant le premier mois de l'année, le nombre de chômeurs inscrits auprès d'un ORP a encore progressé de 3025 personnes par rapport à décembre et de pas moins de 47'335 personnes ou 36,9% comparé à janvier 2009 où le taux de chômage était encore à 3,3%, selon les données du SECO publiées début février.
La tranche d'âge 20-24 ans est particulièrement affectée, avec 23'321 cas, soit un taux de chômage de 6,9%.
Le nombre de demandeurs d'emploi, qui comprend aussi des gens en situation de formation ou de gain intermédiaire, est pour sa part passé à 236'317 personnes en janvier. Ils étaient 1958 de plus qu'en décembre et 56'030 (+31,1%) de plus qu'un an plus tôt.