La société active dans le traitement des métaux précieux a
justifié sa décision par le ralentissement des affaires en 2009
dans la sous-traitance horlogère. Aucun repreneur potentiel n'a été
trouvé à ce jour. Metalor a invoqué aussi le rapatriement à
l'interne chez ses clients des activités de sous-traitance. A
l'avenir, le groupe va se concentrer sur le développement de ses
divisions affinage, traitement de surface et électrotechnique.
"Au plus mauvais moment"
Les 110 licenciements prévus représentent le quart de l'effectif
de Metalor sur ses sites de Marin (NE) et Neuchâtel. Le syndicat
Unia a été informé mercredi matin des intentions de la direction,
conformément à la procédure prévue en cas de licenciement
collectif. Un délai d'un mois sera mis à profit pour tenter de
négocier des solutions acceptables de renvoi ou de retraites
anticipées. La firme avait déjà procédé à 50 licenciements dans sa
division horlogerie en juin 2009.
Frédéric Hainard a rencontré les responsables de la direction
mercredi après-midi. Lors d'une conférence de presse à l'issue de
la réunion, il a regretté les décisions de Metalor "qui tombent au
plus mauvais moment" en regard du contexte actuel de crise
économique. Environ 10% du personnel touché par les licenciements
pourrait retrouver un emploi sur le site de Marin, a indiqué le
conseiller d'Etat.
La direction de Metalor n'envisage pas l'absorption des employés
concernés dans les autres divisions de l'entreprise, qui exercent
des activités totalement différentes. La division horlogerie et
joaillerie cessera ses activités au mois de mai, a précisé le chef
du Département cantonal de l'économie. Les licenciements seront
échelonnés sur les mois qui suivent, à mesure du démantèlement de
l'équipement industriel.
agences/sbo
Le reclassement des licenciés, une priorité
Le Conseil d'Etat va former une cellule de crise en collaboration avec les Offices régionaux de placement (ORP) et les syndicats, a affirmé Frédéric Hainard.
Le gouvernement mettra tout en oeuvre pour faciliter le reclassement des personnes licenciées ou leur indemnisation par l'assurance-chômage, a assuré le conseiller d'Etat.
Quelques chiffres
Le groupe Metalor, dont le siège social est à Neuchâtel, est actif dans le domaine des métaux précieux et des matériaux avancés.
Le groupe est contrôlé par Astorg Partners, une société d'investissement parisienne devenue actionnaire majoritaire en septembre dernier.
Metalor est représentée, via ses filiales, dans 15 pays sur trois continents et emploie plus de 1000 personnes.