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La Grèce à l'heure de l'austérité économique

De nouvelles protestations (ici une pensionnaire) ont éclaté mercredi à l'annonce des mesures du gouvernement.
De nouvelles protestations (ici une pensionnaire) ont éclaté mercredi à l'annonce des mesures du gouvernement.
Sous la pression de Bruxelles, le gouvernement socialiste grec a décidé mercredi une deuxième série de mesures d'économies. Ce nouveau plan d'austérité de 4,8 milliards d'euros vise à réduire un déficit public catastrophique et ainsi éviter une banqueroute. Les Grecs devront se serrer la ceinture.

Le gouvernement a annoncé un paquet de mesures comprenant une
augmentation de 2 points de la TVA à 21% ainsi que des coupes
salariales et un gel des retraites. "Nous sommes en train de faire
un effort énorme pour regagner la crédibilité des marchés (...)
afin que notre économie ne s'écroule pas (...) et pour économiser
4,8 milliards d'euros", a indiqué le porte-parole du gouvernement
Georges Pétalotis.



La Commission européenne, le porte-parole d'Angela Merkel et le
chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude
Juncker se sont immédiatement félicités des mesures prises par la
Grèce.

Gel des pensions

La hausse de la TVA doit augmenter le produit intérieur brut
(PIB) de la Grèce de 0,5% et rapporter 1,3 milliard d'euros (1,9
milliard de francs), a précisé le porte-parole.



Outre l'augmentation de la TVA, G.Pétalotis a annoncé la réduction
de 30% du 13ème mois de salaire et de 60% du 14ème mois touchés par
les fonctionnaires ainsi que le gel des pensions des fonctionnaires
et salariés du secteur privé. En outre, les taxes sur l'alcool
seront augmentées de 20%, le litre de l'essence de 8 centimes et le
diesel de 3 centimes. Ces taxes rapporteront 1,1 milliard
d'euros.



Ces mesures s'ajoutent à un premier train de coupes dans les
dépenses annoncées début février où les carburants avaient déjà
augmenté de près de 25 centimes par litre. Les cigarettes
augmenteront de 63% tandis que le gouvernement prévoit aussi une
"augmentation importante" de l'imposition sur l'immobilier.

Lutte énorme

"Nous menons une lutte énorme à un moment où la situation de
l'économie grecque se trouve dans la pire situation de ces
dernières années, avec un déficit de 30 milliards d'euros et une
dette de près de 300 milliards d'euros", a souligné George
Pétalotis. La loi fiscale sur ces mesures doit être votée "en
urgence" vendredi par le Parlement grec, où les socialistes
possèdent une majorité de 160 sièges sur 300.



Le Premier ministre grec Georges Papandréou doit se rendre à
Berlin vendredi pour s'entretenir avec la chancelière Angela Merkel
avant de rencontrer le président Nicolas Sarkozy dimanche à
Paris.



Plusieurs syndicats, dont celui des fonctionnaires, l'Adedy, ont
annoncé qu'ils réagiraient par des manifestations et des grèves.
Quelques centaines de retraités ont déjà manifesté mercredi devant
les bureaux de M. Papandréou.



ats/bri

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L'UE assure de sa solidarité

La Commission européenne a réaffirmé mercredi la disponibilité des partenaires de la Grèce dans l'UE à être "solidaires" avec Athènes face à la crise budgétaire qui ébranle pays, et plaidé en faveur d'un système d'entraide au sein de la zone euro.

"Ce que nous disons naturellement c'est que nous devons faire preuve de solidarité au sein de l'Union européenne" en faveur de pays en difficulté comme la Grèce, "personne n'est opposé à cela", a déclaré le président de la Commission, José Manuel Barroso, lors d'une conférence de presse.

Mais pressé de dire quels moyens seraient utilisés pour venir en aide à la Grèce ou à d'autres pays de la zone euro confrontés à de graves problèmes budgétaires, José Manuel Barroso a indiqué que "les instrument concrets (d'aide) seront présentés le moment venu".

Plusieurs pays ont rapidement réagi à l'annonce du gouvernement grec. L'Allemagne a "salué" les nouvelles mesures et est "convaincue" qu'elles aideront à rétablir la confiance dans ce pays, a dit mercredi un porte-parole de la chancelière Angela Merkel.